• TD44.216
• DU BUT DE L'HOMME
• Orig.ms. CQ 153; T.D. 44, p. 216.

• 1 BUT DE LA VIE
  1 ETRE HUMAIN

Que l’homme ait une fin et un but, c’est ce qui le constitue être raisonnable. Ce but est le bonheur. Ce but est Dieu. Pourquoi l’atteint-il si peu? – Bien [des] raisons. – Je vous donnerai celles qui doivent aller à des âmes pieuses, mais en même temps le remède.

I. Pourquoi l’homme ne va-t-il pas à son but?

1° Parce qu’il est faible.

La faiblesse est le propre de l’homme tombé et il se sent toujours je ne sais quelle impuissance en face de la règle et en face de Dieu. La règle, on l’élude. – Dieu, on est écrasé par lui.

On se complaît dans sa misère, on se fait une excuse de ses chutes mêmes. Le but est si haut, si élevé; on se console en pensant que jamais on ne l’atteindra.

2° Parce qu’il est distrait.

Un seul but; tout le reste est moyen, si nous le voulons. Or, nous nous laissons distraire par les moyens: la fortune, les relations, les affections, la famille, les devoirs mêmes et les choses les plus saintes.

3° Parce qu’il est ignorant.

Qui se préoccupe suffisamment de la mort, du jugement, de l’éternité, de la justice de Dieu, de son domaine, de son amour.

II. Remèdes qui aident l’homme à atteindre son but.

Contre ces trois défaillances il faut opposer:

1° à la faiblesse l’effort, par la prière, par la correspondance à la grâce, par l’action.

2° A la distraction l’unité. Qu’est-ce que l’unité de la vie? C’est la pensée de Dieu présidant à tout, le retranchement des idées vaines, des sentiments humains, des actions inutiles.

3° A l’ignorance la contemplation.

Le but sera la jouissance de Dieu par la connaissance; ce qui implique un effort de foi, d’espérance, d’amour dans la méditation.