Informations générales
  • TD44.233
  • LA DIVINITE PRENANT L'HUMANITE
  • Orig.ms. CQ 167; T.D. 44, p. 233.
Informations détaillées
  • 1 AUGUSTIN
    1 INCARNATION DE JESUS-CHRIST
    1 JESUS-CHRIST MODELE
    1 REDEMPTION
La lettre

L’union de Dieu avec l’homme n’est pas une union de nature, sans quoi confusion. Comment le fini et l’infini pourraient-ils se confondre dans une même nature? – Une même nature, une même substance serait à la fois mortelle et éternelle, aurait simultanément subsisté dans le temps et dans l’éternité. Pour l’intelligence la même chose finie et infinie à la fois. Monothélites – une seule volonté. Mais quoi? La volonté de Dieu aime d’une manière infinie, la volonté humaine le peut-elle? A moins de dire que la nature humaine est absorbée dans la nature divine. Alors il y a absorption et non union.

En quoi J.C. pourrait-il nous servir de modèle? Aurait-il souffert? Aurait-il pleuré? Aurait-il pu être tenté? Le respect de la divinité a dépassé les limites.

Union personnelle. D’autres n’ont pu concevoir l’union personnelle et ont dit que Dieu était en J.C. comme dans son temple.

Mais ici est détruit tout le mystère de la rédemption. Il fallait une victime d’un prix infini, il fallait un modèle divin à l’homme, il fallait un sacrifice, il fallait l’application de mérites infinis à ce sacrifice; il fallait donc une union personnelle, hypostatique, comme disent les théologiens.

Par cette union rien n’est ajouté à la nature divine.

Puis il faut bien établir que ce n’est pas à toute la nature humaine que le Verbe s’est uni, mais à un membre de la nature humaine.

C’est la plus grande des unions, puisque saint Augustin va jusqu’à dire: homo est potius in filio Dei quam filius in patre.

Mais tout ceci s’est accompli par grâce.

Convenable que ce fût le fils qui s’incarnât.

Notes et post-scriptum