RETRAITE AUX ENFANTS DE MARIE DE L’ASSOMPTION. NOVEMBRE 1866.

Informations générales
  • TD45.086
  • RETRAITE AUX ENFANTS DE MARIE DE L'ASSOMPTION. NOVEMBRE 1866.
  • II - Anéantissement de Notre-Seigneur.
  • Orig.ms. CR 89; T.D. 45, pp. 86-87.
Informations détaillées
  • 1 ANEANTISSEMENT
    1 ANEANTISSEMENT DE JESUS-CHRIST
    2 LEON I LE GRAND, SAINT
  • Enfants de Marie des Religieuses de l'Assomption de Nîmes
  • 13-21 novembre 1866
  • Nîmes
La lettre

Semetipsum exinanivit, [formam servi accipens, in similitudine hominum factus, et habitu inventus ut homo. Philip. 2-7].

Saint Léon compte trois anéantissements: Salva igitur utriusque substantia naturae, et in unam coerente personam suscipitur a majestate humilitas, a virtute infirmitas, ab aeternitate mortalitas.

1. Bassesse. – 2. Faiblesse. – 3. Mort.

A quoi doivent correspondre trois anéantissements:

1° de l’Orgueil. – 2° de la Force Naturelle. – 3° de la Mort à soi-même.

1. Destruction de l’Orgueil.

Suscipitur a majestate humilitas.

Toutes les humiliations auxquelles Notre-Seigneur s’expose de la Crèche à la Croix.

Détails! – Et pourtant c’est le Verbe! – Détails! – Et nous quand accepterons-nous la destruction de notre vanité? – de notre désir de plaire? – de notre orgueil?

2. Destruction de la Force Naturelle.

[Suscipitur] a virtute infirmitas.

Puissance de Dieu.

A quoi se condamne-t-Il dans sa vie?

Mais surtout faiblesse divine: 1° Dans l’Eucharistie.

2° Dans son Eglise.

La faiblesse est un des caractères auxquels Il tient le plus.

Or que puis-je? Pourtant quel sentiment n’ai-je pas de ma force?

Infirma mundi elegit Deux, [ut confundat fortia. I Corint. 1-27].

Ego autem sum vermis, et non homo. Psal. 21-7.

Il faut que je me revête de la force de Jésus-Christ en me dépouillant de moi-même.

3. Destruction de la Vie humaine.

[Suscipitur] ab aeternitate mortalitas.

Vous représentez-vous Dieu mort? – La Vie cessant? – Le chaos? – Le néant?

C’est impossible! Et pourtant un Dieu a voulu mourir! Le voyez-vous couché dans le tombeau? Un Dieu mort, dans le sépulcre! Voilà jusqu’où va l’amour!

Or, voilà la grande question. Veux-je m’abaisser jusqu’à mourir? – Veux-je mourir à moi-même? – Veux-je faire de ma vie une mort incessante? – Dire: Quotidie morior? – Quelles destructions veux-je opérer? Destructions de mes idées humaines? – de mes sentiments humains?

Notes et post-scriptum