- TD45.176
- [Retraite prêchée aux hommes, rue François Ier, 1872.]
- I - ORDRE SURNATUREL.
- Orig.ms. CR 132; T.D. 45, pp. 176-177.
- 1 ENNUI SPIRITUEL
1 ORDRE SURNATUREL
1 PATIENCE
1 PEUR - Hommes
- mars 1872
- Paris, rue François Ier
Venite seorsum in desertum locum, et requiescite pusillum. [Marc, 6-31].
Voilà à quoi vous invite la retraite. Elle vous y invite pour vous faire sortir de vous-mêmes et vous faire entendre la voix: Amice, Ascende superius! Vous ne le voulez pas.
Vous ne le voulez pas:
– 1° Parce que cela vous ennuie.
– 2° Parce que cela vous fatigue.
– 3° Parce que cela vous fait peur.
Or je dis:
– 1° Il faut combattre l’ennui par l’application aux beautés surnaturelles.
– 2° Il faut combattre la paresse par l’effort pour se porter aux vertus surnaturelles.
– 3° Il faut combattre la terreur par la générosité à renverser les obstacles à l’ordre surnaturel.
1. Lutte contre l’Ennui.
Vous avez des affaires, vous avez des habitudes, et de tout cela que résulte- t-il? Que vous vivez dans un ordre purement matériel. – Pour quoi êtes-vous faits, pour la terre ou le ciel? – Mais vous n’avez pas l’habitude des choses chrétiennes et cela vous ennuie!
Oui, c’est ennuyeux comme un apprentissage. – Eh bien, je viens vous dire pendant cette retraite: Faites, malgré l’ennui, l’apprentissage de la vie chrétienne.
Et pourtant, quoi de plus admirable que l’ordre surnaturel?
2. Lutte contre la Fatigue.
Quand ce ne serait que la fatigue de réfléchir à un ordre d’idées auquel on n’est pas habitué.
Mais la terre est en bas, et le ciel est en haut! Il faut faire effort!
On se trouve si bien sur la terre! Avec la sagesse humaine, – les motifs humains.
On s’épuise à pénétrer des profondeurs pour lesquelles on ne se sens pas fait. – Méditer; cela fatigue. – Pratiquer les vertus chrétiennes; cela fatigue bien plus encore. Et pourtant il faudra mourir!
C’est là que se déroulera l’ordre surnaturel à condition que vous en aurez pratiqué les lois, acquis les vertus.
3. La Lutte contre la Terreur.
En êtes-vous tous là? Je n’en sais rien.
Jésus au moment de sa passion éprouva ce qu’est cette terreur.
Elle est utile, mais elle pousse à la fuite le chrétien mal affermi.
Et pourtant il y a quelquefois d’heureux combats!
En face de la terreur, la générosité du sacrifice.