- TD45.318
- RETRAITE PRECHEE AUX ENFANTS DE MARIE DE L'ASSOMPTION. Nîmes, octobre 1861.
- [VII]- Sur les PASSIONS.
- Orig.ms. CR 186; T.D. 45, pp. 318-319.
- 1 PASSION BONNE
1 PASSIONS MAUVAISES - Enfants de Marie des Religieuses de l'Assomption.
- 21-28 octobre 1861
- Prieuré de Nîmes
Cum enim essemus in carne, passiones peccatorum, quae per legem erant, operabantur in membris nostris. RoM. 7-5.
Le péché est le plus grand obstacle à notre union à Dieu. Mais le péché a une de ses causes principales dans les passions, non que les passions soient mauvaises par elles-mêmes, mais parce que détournées de leur but légitime, elles se soulèvent contre la raison et la volonté.
Il importe d’examiner:
– 1° Ce que sont les passions.
– 2° Les conséquences de l’excès des passions.
1. Que sont les passions?
On en a donné diverses explications.
La passion pour nous est un changement de l’âme sous l’impression d’une cause extérieure. Ces changements ne sont ni bons ni mauvais en eux-mêmes qu’en tant qu’ils sont en rapport avec l’intelligence ou la volonté. Mais la devancent quelquefois, ils sont mauvais; ils la suivent, ils peuvent être bons; – l’âme les veut, ils peuvent être bons, très bons.
Ain si Saint Augustin dit: Mala sunt ista, si malus est amor, bona si bonus.
L’amour en un sens est le principe de toutes les passions, la joie, la tristesse, l’espérance et la crainte. Les passions peuvent donc être un élément très précieux.
Rectus amor omnes passiones istas rectas habet.
Heureuse l’âme passionnée pour le vrai bien!
2. Suites des passions mauvaises.
Passiones omnes quidam vocant morbos vel passiones animae.
Le principe de toutes les passions, c’est l’amour. L’amour ne peut aimer que le bien, mais il se trompe quelquefois sur le vrai bien.
Alors la passion s’attache au mal.
Examinons: – Qu’aimez-vous?
– Comment aimez-vous?
– Vos joies, d’où viennent-elles?
– Vos tristesses?
– Vos désirs?
– Vos terreurs?
Qui mortuus est pro nobis, turbatus est idem ipse pro nobis, qui potestate mortuus est, potestate turbatus est, qui transfiguravit corpus humilitatis nostrae conforme fieri claritatis suae, transfiguravit etiam affectum infirmitatis nostrae, compatiens nobis affectu animae, proinde quando turbatur, magnus, fortis, certus, invictus, non ei timeamus, quasi deficiat, non perit, sed nos quaerit. S. Augustin.
Pereant argumenta philosophorum…!
Turbetur plane animus christianus non miseria sed misericordia.