- TD45.355
- SERMONS PRECHES A ALAIS, 1861.
- [VII] - La Pensée de la MORT.
- Orig. ms. 216; T.D. 45, pp. 355-356.
- 1 HUMILITE
1 MORT
1 MORTIFICATION - 15-22 décembre 1861
- Cathédrale d'Alais
Pulvis es et in pulverm reverteris.
La pensée de la mort est bonne. Elle nous enseigne trois choses: 1° La Séparation. – 2° La Mortification. – 3° L’Humiliation.
1. La Séparation.
La Séparation. Vous voilà sur votre lit de mort. Que vous reste-t-il, que vous ayez eu peu ou beaucoup?
Séparation de votre fortune. – Séparation de votre toilette. – Séparation de vos parents. – Séparation de vous-même, car votre corps sera séparé de votre âme.
Ah! que je préfère la pensée que le chrétien qui aime, est plus fort que la mort. Fortis est ut mors dilectio. Cet amour qui est fort comme la mort, parce qu’il est la mort au monde et la vie en Dieu. Mortui estis, et vita vestra abscondita est cum Christo in Deo. Pourquoi ne pas vous séparer volontairement?
2. La Mortification.
Mais cette séparation ne s’accomplit pas sans difficulté. Qui n’a pas souffert avant de mourir? La volonté de Dieu est donc que nous souffrions.
Acceptation des souffrances.
Mais il faut vouloir cette séparation. En vain l’on dit en vivant: Je ferai des progrès. Mori nolle fidelibus non consilium est ut proficiant, sed indicium est quod parum proficiunt. Il faut vouloir mourir, il faut vouloir le châtiment de Dieu. Mais Jésus-Christ notre modèle est mort en souffrant.
Qu’est-ce que le chrétien qui se mortifie? C’est le chrétien qui accomplit en lui la Passion de Jésus-Christ.
Loi de justice contre l’impureté.
Loi d’amour dans le sacrifice.
3. L’Humiliation.
Approchez d’un tombeau, esclaves de l’orgueil, et voyez.
– Humiliation du corps.
– Humiliation de l’âme.
Et puis soyez orgueilleuses, vaniteuses!
Prenez conseil de la mort.