- TD45.360
- SERMONS PRECHES A ALAIS, 1861.
- [X - Pour le denier de Saint-Pierre.]
- Orig.ms. CR 219; T.D. 45, pp. 360-361.
- 1 DENIER DE SAINT-PIERRE
1 PAPE
1 PAPE DOCTEUR
2 ANDRE, SAINT
2 CALIGULA
2 NERON
2 PIERRE, SAINT
2 TIBERE - 15-22 décembre 1861
- Cathédrale d'Alais
Tu es Petrus et super anc petram aedificabo ecclesiam meam.
Je viens vous dire, mes Frères, ce qu’est le Pape, pour qui je viens vous demander l’aumône, représentant de Jésus-Christ.
– L’Eglise est une école, le Pape en est le docteur.
– L’Eglise est un temple, et Jésus-Christ en est le pontife.
– L’Eglise est un royaume et le pape en est le souverain.
Docteur – Pontife – Souverain, pour Jésus-Chrsit!
1. [Le Pape,] DOCTEUR de l’Eglise.
Si Moyse a été envoyé, à plus forte raison Jésus-Christ, à plus forte raison le Pape, – Haine de la vérité.
Le Pape est un phare, Dilexerunt tenebras magis quam lucem. Qui a envoyé des illuminateurs au monde? Les Papes. – Qui a illuminé l’Occident? Les Papes.
Et l’on ne veut pas de la lumière! Elle blesse les yeux malades.
2. Le Pape, PONTIFE de l’Eglise.
Le pontife Pierre venant à Rome se trouve en face d’un souverain pontife. Son pontificat avait commencé sous le souverain pontife Tibère, puis le souverain pontife Claude, le souverain pontife Caligula. Pour lors, c’était le souverain pontife Néron.
Ils ne pouvaient aller ensemble; Néron fera bon marché de son concurrent le batelier; Qu’on crucifie ce juif!
Pierre demande qu’on le crucifie la tête en bas. Que répondre à un homme que l’on menace du supplice, et qui demande en grâce qu’on le fasse un peu plus souffrir?
De même souffrira André. Puis trente-six Papes martyrs viennent et souffrent.
Or voilà la grande merveille, les prétentions des rois d’être souverains pontifes, et la peur de la sagesse venant du suprême pontificat.
Qui tient les clefs du royaume des cieux? Vous dites que vous repoussez le roi. Je vous dis que vous mentez; vous avez peur du pontife qui pardonne et prie et gouverne les consciences.
3. Le Pape, SOUVERAIN de l’Eglise.
Entendons-nous, je ne viens pas vous parler de la société temporelle, mais de la spirituelle.
Question: Deux sociétés en présence, – toutes deux appartenant à Jésus-Christ, – se disputant sur les limites, – qui les fixera? Eh bien, voici le problème, – évident pour les catholiques, – le Pape!
Il est souverain des intelligences, – elles passent avant les corps. – Or les corps et les intelligences ne sont pas séparés.
Donc il faut des secours; – Donc le pouvoir temporel des Papes – Donc quand ses Etats sont envahis…; – Donc une quête!