[Plans de sermons divers.]

Informations générales
  • TD46.046
  • [Plans de sermons divers.]
  • La justice de Dieu.
  • Orig.ms. CS 2; T.D. 46, pp. 46-47.
Informations détaillées
  • 1 JUSTICE DE DIEU
  • 1870-1880
La lettre

Justus Dominus, et justitiam dilexit, aequitatem videt oculus ejus.

Dieu est juste, il aime la justice. Il aime la justice, il déteste l’iniquité. Dilexisti justitiam, et odisti iniquitatem. Voyons ce que c’est que cette justice et ses droits sur nous du côté de Dieu, et la dette que nous avons contractée envers elle.

1° Droits de la justice divine.

La justice est une vertu par laquelle on rend à chacun ce qui lui appartient. Or tout appartient à Dieu. Tout doit lui revenir.

Tout appartient à Dieu. Facile à prouver: Domini est terra… Quid habes, quod non accepisti?

Or Dieu se conduit de telle sorte qu’il donne à chacun tout avec surabondance; il ira jusqu’à se donner lui-même, pourvu qu’on reconnaisse qu’il a donné et que tout vient de lui.

Mais à qui veut retenir il retire tout et se retire lui-même.

Il donne, il veut toujours donner, pourvu que nous reconnaissions son domaine. Or nous voulons [le] garder pour nos, et la justice de Dieu s’allume.

Dieu va plus loin. Il ne nous donne les choses créées que pour que nous puissions posséder les choses incréées, lui-même. Il veut être possédé par nous, il veut que nous disions: Pars mea Dominus. Notre crime, c’est de ne pas vouloir le dire.

Voilà les droits de Dieu, voyons les dettes de l’homme.

2° Dettes envers la justice de Dieu.

Ce que nous devons à Dieu? Tout. Quid habes, quod non accepisti? L’être, le corps, l’âme, la fortune, la famille; la grâce, les sacrements, J.-C., la foi, l’espérance, la charité; le gage de la gloire.

Le lui rendez-vous? Le lui rapportez-vous? Voilà votre crime, votre ingratitude, votre injustice. Or où en êtes-vous? Qu’est-ce que la justice de Dieu? Quelle est sa perfection? Quelle puissance n’appelle-t-elle pas à son secours?

Quelles sont vos dettes? Pensez-y et prenez les moyens en lui rendant ce qu’elle exige, de mériter la miséricorde. Ce qu’elle exige, c’est l’adoration, la reconnaissance de son domaine. Oportet adorare in spiritu et veritate.

Notes et post-scriptum