- TD46.154
- [Notes de sermons divers]
- [De l'Immaculée Conception]
- Orig.ms. CS 79; T.D. 46, p. 154.
- 1 IMMACULEE CONCEPTION
- avant 1854
Je ne veux pas parler des preuves de la conception [immaculée]; c’est une pieuse croyance qui se développe de plus en plus dans l’Eglise et qui est d’une grande consolation pour les chrétiens. Mais ce que je veux établir, c’est le degré de perfection de Marie et l’état, les sentiments que ce mystère doit nous inspirer.
Marie conçue sans péché est parfaite dans son corps. Rien n’est désordonné. Obéissance parfaite par rapport à l’âme. Parfaite dans son intelligence affranchie de l’ignorance. Cristal pur, dans lequel les rayons du soleil de vérité se réfléchissent. Parfaite dans son corps. Rien, ni le corps ni les pensées ne troublent sa volonté, elle remonte naturellement vers Dieu.
Voilà le premier privilège de Marie dans sa conception. Le second c’est que n’ayant aucun obstacle à la grâce, elle reçut toutes celles qu’il plut à Dieu de lui donner. Le troisième, c’est que malgré sa perfection elle veut, à l’exemple de son Fils, souffrir comme pécheresse afin d’être notre modèle. Pourquoi cela? Pour J.-C.; il convenait que le Fils eût une pareille mère.
Les grâces que Marie reçoit sont un gage de celles que nous recevons. La manière dont Marie souffre sont [= est] un encouragement à souffrir, puisque nous l’avons mérité.