- TD46.197
- [Notes de sermons divers]
- [Nécessité de la grâce.]
- Orig.ms. CS 80; T.D. 46, p. 197.
- 1 GRACE
- 1844-1854
Dieu a envoyé son Fils. L’impie répond: A quoi bon? – Pour vous sauver. – Je n’en ai pas besoin. – Vous en avez [besoin], car vous êtes tombé. Tombé, vous le sentez bien.
L’impie poursuit: « Qu’est-ce que cette grâce, si sans elle je ne puis être sauvé? Dieu me la doit ou il est injuste. Si je puis être sauvé sans elle, elle est inutile. » Vous ne pouvez être sauvé sans elle et Dieu ne vous la doit point, le péché originel posé, et c’est pour cela que si elle vous est offerte, vous devez en profiter. Si vous l’avez vous devez craindre de la perdre, et cela se comprend. Si vous êtes ennemi de Dieu, la réconciliation ne peut se faire que de son consentement.
Mais comment? – Grâce prévenante, elle va au-devant de vous. – Elle ne suffit pas. – Vous y correspondez, vous devenez meilleur. – Elle augmente, vous avancez.
Mais quel terme? – La vision béatifique. Sa grâce vous est donnée. Dieu ne la doit à personne. Dieu accorde cependant la grâce suffisante, en profitez-vous? Mais vous n’en profitez pas. Tant pis pour vous! Dieu vous livre à vous-même. Vous [en] profitez, au contraire; Dieu vous vient en aide.
[Autres notes sur ce sujet.]
L’homme est tombé, incapable à tout jamais de faire le bien. Dieu lui envoie son Fils. Comment répare-t-il l’homme? Par sa grâce. Qu’est-ce que la grâce? La nature humaine brisée peut faire quelque bien naturel, ne peut faire aucun bien surnaturel que par la grâce, et ne peut être entièrement exempte de péché.
Mais à quoi bon la grâce? A nous convertir. Aujourd’hui la grâce est niée; il faut pourtant la reconnaître.