- TD46.366
- [Autres notes et fragments de sermons et de conférences]
- Sur la communion.
- Orig.ms. CS 156; T.D. 46, p. 366.
- 1 SAINTE COMMUNION
- 1838-1839
(p. 401)
Nisi manducaveritis carnem filii hominis, et biberitis ejus sanguinem, non habebitis vitam in vobis. Johan., VI.
Jésus voulait préparer ses apôtres au grand prodige de l’eucharistie, et après avoir multiplié les cinq pains, il leur dit: Je suis le pain véritable, ego sum panis vivus qui de caelo descendi.
Voilà ce qu’est Jésus-Christ. Mais ce pain veut être mangé, et voilà ce que l’on ne conçoit pas. Il est nécessaire qu’on le mange, nisi manducaveritis. Et cette chair se change en pain, et son sang en vin. Caro mea vere est cibus. Mais le pain, c’est la nourriture de tous les jours. Il faut donc le manger tous les jours: Nécessité de la communion, premier point; nécessité de la communion fréquente, second point.
1° Nécessité de la communion.
Qu’il faille prêcher à des chrétiens la nécessité de la communion, voilà certes ce qui est déplorable. Aussi la première question qu’il faudrait leur adresser, lorsqu’on aborde ce sujet, est celle-ci: Avez-vous la foi? Croyez-vous que Jésus-Christ soit présent? Non, on ne l’a pas, la foi. Si on l’avait, ne chercherait-on pas à recevoir son Dieu? Vous êtes protestants. Toutefois ce n’est pas ce que je me propose aujourd’hui. Je suppose que vous l’ayez. Ce n’est que dans votre coeur que je vais chercher les raisons que vous devez avoir de communier.
Vous devez communier:
1. Pour détruire en vous l’influence des passions.
2. Pour acquérir la vie surnaturelle.
2°
1. Mais il faut communier souvent, c’est l’esprit de l’Eglise.
2. Il faut communier souvent pour continuer à communier.
3. Il faut communier souvent: si vous êtes malades, comme remède; sains, comme nourriture.