- TD46.367
- [Autres notes et fragments de sermons et de conférences]
- L'Eglise.
- Orig.ms. CS 157; T.D. 46, pp. 367-368.
- 1 AUGUSTIN
1 CATHOLIQUE
1 ECRITURE SAINTE
1 EGLISE
1 FOI
1 REVELATION
2 PAUL, SAINT - 1838-1839
(p. 281)
L’Eglise, enseignement. Voyez le chap. II d’Isaïe.
Congregamini, populi, et vincimini, et audite universae procul terrae, confortamini et vincimini, accingite vos et vincimini. Inite consilium, et dissipabitur, loquimini verbum, et non fiet, quia nobiscum Deus. Isaïe, VIII, 0 sq. – Populus qui sedebat in tenebris, vidit lucem magnam: habitantibus in medio umbrae mortis lux orta est eis. Isaïe.
L’Eglise est le corps de Jésus-Christ. Où est le corps catholique? Dans sa durée. Là où il y a interruption, il n’y a pas catholicité. Quapropter cum donatistis quaestio nobis est non de capite, sed de corpore. (S. Aug.)
Ce principe: tout le monde peut réformer les jugements de l’Eglise, correspont à celui-ci: il n’y a pas d’autorité extérieure, l’Eglise peut se tromper. Et cet axiome correspknd à celui-ci: personne ne peut être sûr de connaître la vérité. Qui correspond à celui-ci: L’homme n’est obligé à rien croire. Qui correspond à celui-ci: L’honnête homme est un hypocrite ou un imbécile.
1° Parce que considérant la multitude des opinions, je ne crois pas qu’il faille laisser à la raison seule de me conduire à la foi.
2° Je suis catholique, parce que ayant reconnu la nécessité d’une autorité supérieure à ma raison, j’ai dû m’adresser à la plus haute autorité et que j’ai trouvé cette autorité dans Jésus-Christ. Je l’ai trouvée en Jésus-Christ par le miracle de sa résurrection.
Je suis catholique, parce qu’en supposant que Dieu a parlé par les apôtres, si je ne reconnais pas l’Eglise, je suis un esprit faux; parce qu’il faut une révélation, parce que la révélation de Jésus-Christ est la seule vraie, parce que la révélation écrite ne suffit pas.
Impossibilité de vérifier tous les dogmes.
Impossibilité d’examiner tous les systèmes.
Impossibilité d’examiner toutes les Ecritures. – Bible de Sacy falsifiée.
Multiplicité des raisons: connexion de l’Ancien et du Nouveau Testament. – Sacrifice aboli dans les sectes non chrétiennes. – Concorde de ces prophéties avec l’Eglise. – Vérités qui découlent des principes. – Union de l’ensemble.
Manière dont l’Eglise s’appuie sur toutes les preuves, selon la disposition des esprits, non qu’elle admette des principes contradictoires. Nisi credideritis, non intelligetis. Et cependant s. Paul aux Athéniens.
L’Ecriture, selon les protestants, est-elle la règle de foi de chacun ou de l’Eglise: si de l’Eglise, pourquoi tant de symboles; si de chacun, pourquoi tant de ministres?
Si Jésus-Christ n’a été qu’avec les apôtres, pourquoi admettez-vous les évangiles de saint Luc et de saint Marc?
N’êtes-vous pas obligés de rejeter s. Paul?
Vous récitez les symbole des apôtres. Mais c’est une tradition que les apôtres, avant de se séparer, disaient: Je crois la sainte Eglise catholique. – Prophétie.
Ou vous avez la foi ou vous ne l’avez pas. Si vous ne l’avez pas, il faudra qu’on vous la prêche: fides ex auditu. Si vous l’avez, vous croyez parce qu’on vous a enseigné. Si vous l’avez, comme Jésus-Christ vous remontez de siècle en siècle jusques à la vérité incarnée, et de là jusqu’à Dieu. C’est toujours Dieu. Arrivé à Jésus-Christ, j’entends: Tu es Petrus. J’entends: Ecce ego vobiscum sum… Et l’accomplissement de cette prophétie, qui s’accomplit de siècle en siècle malgré l’apparente impossibilité de son accomplissement, fortifie ma foi. Etablissons que notre foi repose avant tout sur le Christ et sur sa parole.
Il ne s’agit pas de savoir si la première vérité peut être prouvée par une vérité antérieure ou par l’adoption de cette vérité par rapport à la confiance que l’esprit lui donne . Or la grâce donne cette aptitude aux vérités de la révélation.