[Seize canevas de sermons sur Jésus-Christ aux élèves du collège de Nîmes]

Informations générales
  • TD47.030
  • [Seize canevas de sermons sur Jésus-Christ aux élèves du collège de Nîmes]
  • 2. Jésus-Christ envoyé divin.
  • Orig.ms. CS 182; T.D. 47, pp. 30-31.
Informations détaillées
  • 1 AMOUR DU CHRIST
    1 JESUS-CHRIST
    1 MESSIE
    2 DAVID, BIBLE
    2 HERODE I LE GRAND
    3 BETHLEEM
    3 JERUSALEM
  • Elèves du collège de Nîmes.
  • Vers 1860-1865.
La lettre

Prenons les choses à l’origine. Les Juifs attendent le Messie. Toutes les prophéties sont accomplies. Un homme pauvre, peu connu, apparaît et dit: Scrutamini Scripturas.

Le Christ doit naître de David: J’en suis, le dénombrement romain en fait foi; – à Bethléem: j’en suis, les Innocents et les Mages en témoignent; – à cette époque: voyez Daniel, sans compter que vous me crucifierez. Ecce ascendimus Jerosolymam.

Cela ne vous suffit pas? Vous faut-il des faits extraordinaires surhumains? Voilà que j’en fais.

Ne dites pas que je m’appuie sur les démons, je les chasse; sur le pouvoir, j’appelle Hérode un vieux renard; sur les docteurs, je les anathématise; sur le monde, je le maudis à cause de ses scandales. Sur qui m’appuyé-je donc? Sur Dieu d’abord et sur les pauvres. C’est aux pauvres que Dieu m’a envoyé, – et c’est pour cela, mes chers enfants, que toutes les fois que vous allez visiter les pauvres, vous êtes d’autres J.-C.: evangelizare pauperibus misit me; – aux brebis qui avaient péri: ad oves quae perierant. Il vient appeler les pécheurs, non justos, sed peccatores.

Ainsi voilà une double preuve: du côté de l’homme, la faiblesse; du côté de Dieu, la puissance. Comme homme rient ne lui était connu, mais c’est ce qui fait éclater sa puissance divine. Ici répugnance des savants, la raison se révolte. Pourtant il faut croire quelque chose ou ne rien comprendre. Le mystère est toujours là. Pourquoi ne pas croire au mystère de la puissance, de la sagesse et de l’amour, quand vous croyez à la matière? Pour nous, nous avons cru à l’amour. L’amour nous conduit à la sagesse, la sagesse à la puissance. Et nos credidimus caritati. Croyons à l’amour de J.-C.

Notes et post-scriptum