[Seize canevas de sermons sur Jésus-Christ aux élèves du collège de Nîmes]

Informations générales
  • TD47.033
  • [Seize canevas de sermons sur Jésus-Christ aux élèves du collège de Nîmes]
  • 7. Jésus-Christ, homme de douleurs.
  • Orig.ms. CS 187; T.D. 47, pp. 33-34.
Informations détaillées
  • 1 SOUFFRANCE
    1 SOUFFRANCES DE JESUS-CHRIST
  • Elèves du collège de Nîmes.
  • Vers 1860-1865.
La lettre

Ce n’est pas seulement à la Passion que J.-C. a souffert; toute sa vie humaine a été un tissu de souffrances. – Or il faut étudier:

1° Quelque chose de ce qu’il a souffert;

2° Les fruits de ces douleurs imméritées.

1. Les douleurs de J.-C.

Le péché apporte la mort, la souffrance en est le précurseur.

La souffrance a été en J.-C. dès le premier instant de la formation de son être. Corps parfait, âme parfaite. Corps parfait emprisonné dans le sein de sa mère.

Il vient au monde. En quelle saison? En quel lieu? De quelle manière? Quels sont ses commencements?

Sa présentation au Temple. La plus grande douleur peut-être est de penser qu’on fait souffrir ceux que l’on aime. Et tuam ipsius animam pertransibit gladium. Et J.-C. veut que le Saint-Esprit révèle cette douleur infligée à la Très Sainte Vierge.

Fuite en Egypte. Angoisses.

Retour. Pauvreté. Travail.

La passion, la mort. De la part des hommes grossièreté, ingratitude, envie, haine. Son regard plongé dans l’avenir, voilà sa vie. De la part de Dieu. Il voit constamment la colère divine, il voit les exigences de la justice. Il sent tout cela selon cette intelligence si parfaite et ce coeur si parfait qui illumine [?] le Verbe lui-même, l’éternelle vérité. Il ne peut se rien dissimuler ni de la colère de Dieu, ni de l’horreur du péché, ni de la plénitude des ingratitudes et de la haine dont il sera l’objet.

2. Fruits des douleurs de J.-C.

Il apporte à l’homme le secret de la souffrance en lui en expliquant le but, la science de souffrir en lui présentant le modèle, la fécondité de la souffrance en renouvelant le monde par son exemple.

L’homme dégradé tend au plaisir et à la paresse, à l’égoïsme, à la cruauté. Il veut jouir, jouir sans effort, jouir pour lui seul, jouir aux dépens des autres.

Les sociétés livrées au plaisir ont été des sociétés en décadence. Les sociétés paresseuses des sociétés avilies, les sociétés égoïstes des sociétés détestées, les sociétés cruelles des sociétés condamnées à mort.

De même de l’homme. Que devenez-vous avec le plaisir, avec la paresse, avec l’égoïsme, avec la cruauté?

J.-C. vient. Par la cruauté qu’il accepte pour lui, il enseigne le sacrifice, l’effort, la domination de l’âme sur le corps. J.-C. montre la vraie grandeur de l’homme, qui doit mépriser le plaisir des sens, faire effort, se dévouer, souffrir pour être grand.

Notes et post-scriptum