Sept conférences sur la nouvelle prise de possession de la société par l’esprit chrétien. Cathédrale, 1873.

Informations générales
  • TD47.081
  • Sept conférences sur la nouvelle prise de possession de la société par l'esprit chrétien. Cathédrale, 1873.
  • Septième conférence: De la liberté de l'enseignement.
  • Orig.ms. CS 205; T.D. 47, pp. 81-82.
Informations détaillées
  • 1 DOCTRINE CATHOLIQUE
    1 ENSEIGNEMENT OFFICIEL
    1 LIBERTE DE L'ENSEIGNEMENT
    1 VERITE
    2 THIERS, ADOLPHE
    3 NIMES
  • De la fin décembre 1872 à février 1873, le lundi.
  • Cathédrale de Nîmes.
La lettre

Deux enseignements en présence: celui de l’Eglise catholique et celui de l’Etat. Conclusion.

1. Enseignement de l’Eglise.

Jésus-Christ: Euntes, docete. – Le Pape, les évêques surveillant les maîtres inférieurs.

Un ensemble de vérité. Cet ensemble de vérités circonscrit par ceux à qui l’infaillibilité a été promise. Mais quoi, faut-il cet appareil pour enseigner la grammaire, le grec, le latin, la géographie, le calcul? Il paraît bien que oui, vu l’importance accordée par les adversaires. – Les vérités secondaires viennent ensuite, et sous les vérités secondaires on touche à chaque instant les vérités premières. En quelle mesure l’Eglise s’en occupera-t-elle? Dans la mesure fixée par elle-même.

Voilà pour les peuples qui ont la foi: l’inspection de l’école par l’épiscopat. Mais là où la foi manque? Aucun droit d’enseigner. Chacun libre sous la surveillance des chefs du Parquet; non pas que ce soit notre système à nous, mais il est des choses qu’il faut subir plutôt que [de] tomber sous la persécution prussienne, suisse, italienne.

2. Enseignement de l’Etat.

Mais point du tout. L’Etat veut enseigner. Quoi? Rien. – En fait de religion, il n’en a pas le droit. M. Thiers en était resté aux principes de la religion naturelle. Pourquoi M. Thiers veut-il descendre à la religion naturelle? Il ne peut pas s’arrêter là. Nous sommes plus avancés que cela, nous sommes des singes.

Et il faut pour prendre ses inscriptions qu’un jeune médecin en passe par là. Un enseignement sans doctrine, sans principe, sans morale. Mais c’est ce qu’il y a de plus anticatholique! Et c’est ce que des catholiques doivent payer. Et s’ils se plaignent, on les mettra à la porte des sociétés scientifiques. Peut-être dira-t-on: pourquoi y entrerait-il? Et si j’avais une proposition à lui faire, ce serait d’en faire une. J’ignore s’il a du talent. Mais déjà à Nîmes des essais d’enseignement [du] droit sont tentés; ce sont des germes.

3. Conclusion.

Suppression du budget de l’Instruction publique, voilà ce qu’il faut demander. – Droit de faire élever nos enfants comme nous l’entendons.

Enseignement primaire pour le peuple qu’on veut corrompre.

Enseignement secondaire pour le [inachevé]. – Enseignement supérieur.

Et nous devons demander cette liberté pour nous. – Poltronnerie des évêques libéraux. – Le catholicisme libéral, c’est le respect humain élevé à la hauteur d’une théorie politique.

Action. – Pétition. – Statue du Vénérable La Salle.

Notes et post-scriptum