Conférences sur les dernières décisions de l’Eglise.

Informations générales
  • TD47.117
  • Conférences sur les dernières décisions de l'Eglise.
  • *Troisième conférence. Sur les dernières décisions de l'Eglise*.
  • Orig.ms. CT 5-6; T.D. 47, pp. 117-118.
Informations détaillées
  • 1 ACTES PONTIFICAUX
    1 COMBATS DE L'EGLISE
    1 CONCILE DU VATICAN
    1 EGLISE
    1 ENNEMIS DE L'EGLISE
    1 HERESIE
    1 IDEES DU MONDE
    1 THEOLOGIE NATURELLE
    2 LEIBNIZ, GOTTFRIED-WILHELM
    2 PALMIERI, DOMENICO
    2 PIE IX
    2 PRISCO, GIUSEPPE
    2 ZIGLIARA, THOMAS-MARIE
  • A des hommes.
  • Hiver 1876-1877 (1).
La lettre

Ne l’oublions pas, l’Eglise a à lutter: 1° contre le protestantisme expirant; 2° contre la libre-pensée qui en est la fille; 3° contre les sociétés humaines; 4° contre les pouvoirs révoltés. Le tout s’appelle la révolution.

Il faut leur opposer des propositions claires, nettes. C’est ce qu’a fait le concile. Je vais vous donner le texte.

Qu’est-ce qui constitue l’essence de Dieu? Les uns répondent l’intelligence, les autres l’asséité. Choisissez. Vrai, vivant, créateur, tout puissant, éternel, immense, incompréhensible, unique, simple, immuable, spirituel par sa substance, séparé du monde de fait et d’essence, très heureux en soi et par lui-même, bon, sans besoin pour lui. Par bonté pour nous il a créé librement le monde; il le conserve et le gouverne.

Préambule de la première constitution du concile du Vatican.

Etablissons la mission providentielle de Pie IX. Un long pontificat lui a été donné, pour qu’il pût condamner séparément toutes les erreurs modernes. Cela fait, il a publié la fameuse bulle Quanta cura, puis le Syllabus, qui est la classification par ordre des erreurs modernes.

1° Panthéisme, naturalisme, rationalisme absolu;

2° Le rationalisme modéré;

3° L’indifférentisme et la latitudinarisme;

4° Le socialisme, le communisme, les sociétés secrètes, les sociétés catholico-libérales;

5° Les erreurs relatives à l’Eglise et à ses droits;

6° Erreurs relatives à la société civile considérée soit en elle-même, soit dans ses rapports avec l’Eglise;

7° Erreurs concernant la morale naturelle et chrétienne;

8° Erreurs concernant le mariage chrétien;

9° Erreurs sur le principat civil du Souverain Pontife;

10° Erreurs qui se rapportent au libéralisme moderne.

De ces propositions le concile du Vatican a défini les dix-huit premières dans la constitution De fide, et a ajouté aux questions sur l’Eglise un chapitre important, mais décisif, celui sur la juridiction du Pape et son infaillibilité.

Conséquence: en un certain sens les conciles ne sont plus nécessaires; le Pape peut en tenir tous les quatre ou cinq ans. Voici comment: avec les visites ad limina. Mais ceci viendra plus tard; retournons aux prémisses posées par le Syllabus et définies par le concile.

Evidemment, il y a là des questions de la gravité la plus absolue. On est sorti du christianisme. On est sceptique, panthéiste, matérialiste, athée. En face de pareils ennemis la lutte change. Il faut en revenir à une bonne philosophie. Funestes conséquences du système de Descartes, et c’est pour cela qu’il faut des études de philosophie toutes nouvelles.

Trois auteurs, Zigliara, Prisco, Palmieri.

Il faut étudier à fond ce que Leibnitz appelait la théodicée, ce qui s’appelle plus exactement la théologie naturelle. On voit par là quel chemin a été parcouru. On parlait alors de Jésus-Christ et de la Bible. Aujourd’hui, on ne veut plus ni de la Bible, ni de Jésus-Christ; on ne veut pas même de Dieu.

Mais lisons le préambule.

Les dangers, Messieurs, vous sont signalés. Or que faire aujourd’hui? Le vulgarisme règne partout, il faut le dissiper par les fortes études basées sur les principes éternels.

Notes et post-scriptum
1. Voir D01021 n.