Cours d’histoire ecclésiastique, 1875-1876. [Plan et notes de conférences]

Informations générales
  • TD47.127
  • Cours d'histoire ecclésiastique, 1875-1876. [Plan et notes de conférences]
  • *Troisième conférence*: [L'Eglise est un temple].
  • Orig.ms. CT 61; T.D. 47, pp. 127-129.
Informations détaillées
  • 1 EGLISE
    1 LITURGIE
    1 PRIERES PUBLIQUES
    1 SACREMENTS
    1 SACRIFICE DE LA CROIX
    1 SACRIFICE DE LA MESSE
  • Conférences universitaires de Nîmes.
  • 1875-1876
La lettre

L’Eglise est un temple, et Jésus-Christ en est le pontife. L’Eglise est un temple, temple spirituel où Dieu en relation avec les hommes se communique à eux: Tabernaculum Dei cum hominibus. Temple qui implique: 1° la prière publique; 2° le sacrifice; 3° les bienfaits divins.

1. Prière publique.

L’homme désire le bonheur. Il ne peut se le procurer, il le demande à Dieu. Voilà pour le secret intime du coeur. Mais si les hommes forment une grande famille, dont le père est au ciel, c’est à ce père qu’ils s’adressent; et si ce père a un fils bien-aimé, c’est à ce fils bien-aimé que les frères coupables s’adresseront.

Puissance des mots Per Dominum Nostrum Jesum Christum. Et que diront-ils? Ce que le fils aîné leur a appris à dire: Pater noster. Voilà la prière. Non pas: Pater mi, mais Pater noster. Mais le fils aîné priera. Voilà la prière fondamentale autour d’autres prières inspirées par le Saint-Esprit.

Importance de l’histoire de la prière publique, des cérémonies qui se rattachent à cette prière. – Suite de la prière à travers les âges. Importance et de la variété – autrefois – et de l’unité – aujourd’hui – de la prière publique.

La prière publique, instrument de la tradition. La prière publique, le plus grand acte social que l’on puisse concevoir. Les sociétés sont fortes ou malades selon qu’elles prient.

2. Le sacrifice.

Le prêtre est essentiellement sacrificateur: ut afferat dona et sacrificia pro peccatis.

Notion païenne de l’expiation. – Notion chrétienne du sacrifice. A la terrreur Jésus-Christ fait succéder l’amour: sic Deus dilexit mundum.

Un grand sacrifice sur la croix. Continuation du sacrifice. Puissance du sacrifice chez le pontife.

L’apôtre, le martyr, la vierge.

Il faut suivre cela à travers les âges, et vous ne comprendrez rien à l’histoire de l’Eglise, si vous ne l’expliquez par l’amour, fruit du sacrifice du pontife et qui produit le sacrifice, car le pontife est Dieu et homme, et la victime est Dieu et homme.

Voyez ce pontife qui ne trouve de victime plus parfaite que lui-même, et qui s’offre , qui s’offre tous les jours. Mais qu’est-ce que c’est sinon la clé de l’esprit de sacrifice? Esprit d’amour, esprit de zèle, esprit de courage, esprit de pureté.

Jésus-Christ pontife prêche toujours. Tous ne comprennent pas. Mais vous avez les deux extrêmes: l’immolation par l’amour et l’immolation par la haine.

Prenez toutes les formes de l’immolation; le pontife suprême, la victime divine vous en auront donné l’exemple. Que l’hérésie s’insurge. A son aise! Nous lui répondrons: Et nos credidimus caritati.

3. Les sacrements.

Les sacrements sont les dons de Dieu: dedit dona hominibus.

Le baptême. Voyez la famille des saints qui le forme. Racine de la foi, le baptême s’en va, quand les prédicants ne croient plus à la société réelle avec Dieu.

La confirmation, la vie par le Saint-Esprit.

L’eucharistie. J’ai parlé du sacrifice, que dire du sacrement et de ses effets?

La pénitence. Législation merveilleuse. – Règle des moeurs.

L’extrême-onction, le sacrement de l’espérance.

L’ordre, la reproduction de Jésus-Christ.

Le mariage, la famille chrétienne.

Que d’hérésies groupées autour des sacrements pour les diminuer et même pour les détruire! Le pontife distribue ses dons.

Ce temple, ce pontife nous donnent la notion du beau. Ce temple, ce pontife nous donnent la notion de la sainteté. Et ce pontife dans l’Eglise de la terre prépare le temple de l’éternité.

Notes et post-scriptum