Instructions aux élèves de l’Assomption. 1877.

Informations générales
  • TD47.169
  • Instructions aux élèves de l'Assomption. 1877.
  • Douzième instruction: sur les devoirs en général et envers Dieu.
  • Orig.ms. CT 26; T.D. 47, pp. 169-170.
Informations détaillées
  • 1 DEVOIR
    1 DEVOIRS DE CHRETIENS
    1 VERTU DE RELIGION
  • février-mars 1877.
  • Collège de l'Assomption, Nîmes.
La lettre

[1. Les devoirs en général.]

Parlons du droit. Ce mot est équivoque. En latin, jus, justum, ce qui est dû. On vous doit, voilà vos droits. Vous devez, voilà votre devoir.

Le devoir est une obligation morale correspondant au droit, par laquelle la volonté est tenue à faire ou à ne pas faire. Il s’agit d’une obligation morale et non physique. De même que le droit procède de la loi, de même aussi le devoir. Sans la loi éternelle, sans Dieu qui en est l’auteur, il n’y a plus ni droit ni devoir.

En soi le droit précède le devoir, dans la créature le devoir précède le droit.

La créature raisonnable a seule des droits et des devoirs.

2. Devoirs envers Dieu, la religion.

1° De la religion en elle-même. Union.

2° Du culte intérieur.

3° Du culte extérieur.

A. La religion est une vertu par laquelle on rend à Dieu le culte qui lui est dû: 1° parce qu’il est le premier principe; 2° parce qu’il est créateur; 3° parce qu’il est le terme de toute créature, surtout de toute créature raisonnable.

D’où: 1° les perfections de Dieu; 2° la puissance de Dieu; 3° l’amour de Dieu.

B. Culte intérieur. Nécessité de connaître Dieu selon ce qu’il est.

D’où nécessité morale de la révélation et nécessité de la foi, étant donnée la révélation. D’où erreur de M. Jules Simon, quand il parle de la religion naturelle et nie la religion surnaturelle.

Possibilité de l’amour de Dieu. – Nécessité de l’amour de Dieu.

Qui agrandit l’homme, sinon Dieu? Dieu n’a pas besoin de nous et il veut avoir besoin d’être aimé.

Actes du culte intérieur: l’adoration, la prière, le sacrifice, foi, espérance et charité.

C. Culte extérieur. – L’homme, corps et matière, est tenu à des actes extérieurs envers Dieu. L’homme, être social, y est encore plus tenu.

Le culte extérieur est dû à Dieu, non à cause de lui, mais à cause de nous. – Et dans la société religieuse le culte doit être réglé par le chef de la société, par le Souverain Pontife.

Maintenant voyez où vous en êtes dans vos rapports avec Dieu par J.-C. – Plenitudo legis dilectio.

Notes et post-scriptum