1836 – Adolescents.

Informations générales
  • TD48.015
  • Cours d'instructions pour le catéchisme de persévérance de Nismes, commencé le 10 janvier 1836. - Premier cahier(1).
  • Orig.ms. CT 108; T.D. 48, pp. 15-18.
Informations détaillées
  • 1 AUTORITE DE L'EGLISE
    1 CATECHISME
    1 ECRITURE SAINTE
    1 ENFANTS
    1 INDIFFERENCE
    1 PAROLE DE DIEU
    1 PERSEVERANCE
    1 REVELATION
    1 THOMAS D'AQUIN
    2 EZECHIEL
    3 NIMES
  • Adolescents.
  • 1836
  • Nîmes
La lettre

Première conférence

Ce n’est pas sans un vif sentiment d’effroi que je viens au milieu de vous, mes enfants. Non pas que je craigne de n’avoir pas les qualités propres à attirer votre admiration, – je sais fort bien ce qui me manque, mais grâces à Dieu ce n’est pas la vanité qui me trouble en ce moment. Ce qui me trouble, ce qui m’effraie, c’est la responsabilité que je prends sur moi.

En entendant M. le curé vous déclarer, en son nom et au nom de ses confrères, qu’il me chargeait de votre instruction et de votre conduite, depuis ce moment jusqu’à l’époque où vous commencerez à entrer dans le monde, il me semblait entendre les paroles que Dieu adressait autrefois à Ezéchiel: « Fils de l’homme, lui disait-il, voilà que je t’envoie annoncer mes justices au pécheur; que si tu ne lui parles pas et qu’il se perde, je te demanderai âme pour âme; que si tu lui parles et qu’il ne t’écoute pas, il périra. Pour toi, tu as délivré ton âme. Que si tu lui parles et qu’il t’écoute et qu’il se convertisse, tu as mérité ta récompense ». Or, mes enfants, voilà qu’en me chargeant de vous, je prends l’engagement de sauver vos âmes, et si je ne fais pas tous mes efforts pour les former, les fortifier, les prémunir contre tous les dangers auxquels elles peuvent être exposées, c’est à moi que Dieu fera entendre ces terribles paroles: Sanguinem ejus de manu tua requiram.

Vous voyez bien, mes enfants, que je ne me fais pas illusion sur la responsabilité dont je me charge. C’est pour cela aussi que je vous conjure de me rendre ma tâche facile par une grande application, une attention soutenue, la plus exacte assiduité.

Le but de ces réunions est assez important pour vous, pour que vous fassiez quelques efforts. Si je viens me charger de vous former pendant quelques années, il n’en est pas moins vrai qu’après tout votre âme vous appartient et que Dieu, après m’en avoir demandé compte, vous en demandera aussi compte à vous-mêmes. Il s’agit de vous faire connaître les vérités que vous devez croire et sur lesquelles reposent les devoirs que vous devez pratiquer. Il s’agit de fortifier en vous le don précieux de la foi que vous avez reçu par le baptême, et sur lequel vous avez sans doute jusqu’à présent bien peu réfléchi.

Epiphanie. – Nécessité de conserver ce don et facilité de le perdre dans les temps présents. Et cependant quelles lumières ne puise-t-on pas dans la foi? – Nécessité de l’étudier.

Se dévouer à la religion par cela même que nous vivons dans un temps où nous sommes persécutés.

Je finis, mes enfants, par vous rappeler ces paroles mémorables du livre des Actes: Multitudinis credentium, erat cor unum et anima una.

Seconde conférence: De l’indifférence en matière de religion.

Savez-vous, mes enfants, quels sont les gens les plus malades? Ce sont ceux qui en l’étant prétendent ne pas l’être ou qui se trouvant en mauvaise santé, refusent de faire [usage d’] aucun des remèdes propres à les guérir. Ils sont fort à plaindre. Car pour l’ordinaire leur mal n’est pas incurable. Mais parce qu’ils refusent de prendre les précautions convenables, ils arrivent bientôt à un état tel que rien ne peut les ramener à la vie. Eh bien, tel est l’état d’un grand nombre d’hommes, telle est la maladie qui affecte non pas le corps, mais l’âme de tant d’infortunés qui s’avancent tous les jours à leur perte, sans y donner la moindre attention.

Vous le savez, mes enfants, l’homme est composé de deux parties bien distinctes, son corps et son âme. Son corps est sujet à certaines maladies qui lui sont propres, mais l’âme aussi a ses maladies, et lorsqu’elle néglige d’employer les remèdes convenables pour se guérir, à la fin elle meurt. Ce que reconnaît tout homme de bonne foi, n’est certainement pas avoué par tout le monde, et nous entendons bien des gens s’écrier: « A quoi bon chercher à savoir si notre âme est dans un bon ou mauvais état? Cherchons à vivre joyeusement. A la mort, nous tomberons entre les mains de Dieu, s’il en existe un. » Vous comprenez d’abord, mes enfants, qu’un discours pareil est le discours d’un fou. Car, que diriez-vous d’un de vos camarades qui serait conduit dans un beau jardin, au milieu duquel se trouverait un superbe château? Le jardin serait entouré de précipices; on dirait à cet enfant: Travaille dans ce jardin, mais prends garde de ne pas te laisser tomber dans le précipice, etc. ».

Bien coupable. – Un père promet à son fils de le récompenser. – Fils ingrat, bien malheureux. –

Nécessité de songer à son avenir.

Principes de l’indifférence actuelle: les discussions, les passions, les plaisirs. – Et cependant ce n’est pas d’un jour, d’un an, d’un siècle, qu’il s’agit, mais de toute l’éternité.

Et cependant trouvez, si vous le pouvez, un sujet plus important que la religion.

Troisième conférence: Nécessité que Dieu parle aux hommes.

Dieu a parlé aux hommes. – Preuves qu’il a parlé.

Nous avons vu que de tant de religions une seule est la vraie. Il ne s’agit plus que de savoir quelle est cette religion. Or nous trouvons que l’homme ne peut seul arriver à la connaissance parfaite de la religion, parce que rien ne peut montrer davantage la faiblesse de l’homme que le spectacle de toutes les absurdités, dans lesquelles il se plonge lorsqu’il veut faire une religion et lorsqu’il prétend par ses seules forces arriver à la religion véritable.

Saint Thomas. – Le catholicisme.

Nécessité de la révélation.

Nature de la révélation.

Preuves de la révélation.

Quatrième conférence.

Si la raison ne suffit pas, la raison et la Bible ne suffisent pas non plus. La Bible est sujette à bien des interprétations. Donc une autorité pour l’expliquer dans l’Eglise. – Tribunal de l’Eglise.

Notes et post-scriptum
1. Ce premier cahier est le seul conservé.