- TD48.075
- [Fragments de sermons sur] MARIE.
- Sur l'Annonciation.
- Orig.ms. CT 118; T.D. 48, p. 75.
- 1 ANNONCIATION
1 COMPASSION DE LA SAINTE VIERGE
1 DESSEIN DE SALUT DE DIEU
1 INCARNATION DE JESUS-CHRIST
1 MERE DE DIEU
1 VERBE INCARNE
1 VIE DE MARIE
2 ABRAHAM
2 ADAM
2 DAVID, BIBLE - vers 1836-1837
Ecce concipies in utero, et paries filium, et vocabis nomen ejus Jesum.
Voilà donc, mes frères, la dernière prophétie; et cette prophétie prononcée par l’ange, les cieux vont répandre leur rosée, les nuées feront pleuvoir le juste, un Dieu va s’incarner dans le sein d’une vierge.
Le monde a entendu la dernière des prophéties que la miséricorde divine faisait par intervalles tomber du ciel sur la terre, afin de consoler l’humanité dans les régions de ténèbres et de mort où elle était assise. Celui que Dieu avait promis à Adam, qu’il figura dans la personne des patriarches et que les prophètes avaient salué de loin, le fils d’Abraham et de David, le fils de l’homme et le fils de Dieu va naître. Comme en lui tout doit être divin, c’est dans le sein d’une vierge qu’il va s’incarner. O abîme, où la raison se confond et se perd! O merveille, où l’intelligence seule se brise et où la foi prend son principe! O lumière qui aveugle l’orgueilleux et qui éclaire le coeur de l’homme humble!
Que de mystères dans ces seules paroles: « Voilà que vous concevrez et que vous enfanterez un fils, et vous lui donnerez le nom de Jésus. » C’est un envoyé céleste qui parle, c’est une vierge obscure en qui ce prodige est annoncé, c’est un Dieu qui va descendre parmi les hommes. Ce Dieu sera homme en même temps, ce Dieu dont la génération incompréhensible précède l’éternité, ce Dieu va descendre parmi nous. Quels mystères! Dans une solennité où tant de questions si fécondes en instructions pour le chrétien se présentent, je m’arrête à cette réflexion que je vais méditer avec vous. Puisque le véritable esprit de l’Eglise est de nous réjouir avec Marie des prodiges qui ont été accomplis en elle, c’est de Marie que je me propose de parler.
Et voici ce que j’ai à vous dire. Les trois moments les plus solennels de la vie de Marie ont été celui où elle reçut la salutation de l’ange, celui où elle mit au monde le Sauveur et celui où elle vit son Fils expirer sur la croix. Les moments les plus précieux de sa vie ont été ceux où elle a porté dans son sein Celui par qui elle devait être appelée la mère de Dieu. Que n’eussions-nous pas donné pour assister aux trois grandes époques de cette vie? Eh bien, mes frères, nous pouvons assister à l’accomplissement de ces mystères… [Caetera desunt].