- TD48.100
- *Perfection du chrétien*. [Plan de sermon]
- Orig.ms. CT 124; T.D. 48, pp. 100-101.
- 1 CHRETIEN
1 ESPRIT D'INDIFFERENCE
1 FOI
1 PERFECTION
1 VOLONTE
2 AGGEE
2 PAUL, SAINT - 1836-1837
Perfecti estote, sicut et Pater vester coelestis perfectus est.
Tous les chrétiens sont obligés à la perfection dans la vie. Et comme la vie se compose de deux choses: des événements qui nous mènent et des actions de notre volonté, j’examinerai comment nous pouvons profiter des uns et diriger les autres.
1° Nous pouvons profiter des événements dans la manière dont nous les jugeons, dans la manière dont nous les acceptons.
Heureux ou malheureux. – Besoin d’être heureux. Terme du bonheur, l’éternité. Tout est moyen. Le bonheur terrestre n’est qu’un moyen. Le malheur des temps n’est qu’un moyen. Consolations avantageuses. Epreuves plus avantageuses.
Souffrances, ou châtiments ou tentations.
Esprit de foi, qui apprend à juger les événements.
Tout est indifférent au chrétien, que dis-je? Tout lui est avantageux.
2° Nous dirigeons les actes de notre volonté.
C’est la volonté qui fait tout. Volonté viciée par le péché. Volonté régénérée par la grâce.
Ce n’est pas de beaucoup faire qu’il s’agit, mais de bien faire. Faire tout pour Dieu.
Comment les choses surnaturelles se perdent pour le ciel sans intention. Comment les choses les plus simples servent pour le ciel.
Application du passage de saint Paul sur la charité, et du passage d’Aggée sur: Seminasti multum, et intulisti parum.
Jugement que le chrétien porte des événements: ils sont tous pour lui, car ils sont tous pour l’Eglise de Jésus-Christ, dont il est membre. Ils sont pour l’instruire, le fortifier, le consoler ou l’éprouver. Pour l’instruire de ses devoirs, l’éclairer sur ses doutes, l’éprouver dans sa vertu, le fortifier dans ses combats, le consoler dans ses peines.
Quelle idée ne doit donc pas avoir le chrétien de lui-même, dès qu’il se considère au flambeau de la foi; et si elle lui montre ses faiblesses, ne lui révèle-t-elle pas bien des grandeurs?
Les événements indépendants des hommes, de la volonté éclairant notre esprit ou modifiant notre nature.
Ce qui constitue deux ordres de faits, faits dominants, faits dirigés.
L’homme considéré sous le point de vue matériel n’est rien; sous le point de vue spirituel, [il] est beaucoup.
C’est la foi qui l’élève. C’est quand il est élevé par la foi qu’il juge ce qui l’entoure par rapport à lui. Alors tout est fait pour lui: les événements généraux, les événements particuliers. Il est encore un centre, mais il est fait centre par Dieu.