- TD48.122
- [NOTES ET PLANS D'INSTRUCTIONS aux Dames de la Miséricorde]
- [VII.] DIVINITE DE JESUS-CHRIST.
- Orig.ms. CT 127, pp. 121-122; T.D. 48, pp. 122-123.
- 1 DIEU LE FILS
1 DIEU LE PERE
1 DIVINITE DE JESUS-CHRIST
1 HERESIE
1 MIRACLES DE JESUS-CHRIST
1 REDEMPTION
1 SACREMENTS
1 TRINITE
2 ISAIE, PROPHETE - Dames de la Miséricorde.
- janvier-février 1839
- Nîmes
Le dogme de la Trinité, mes dames, nous propose le mystère d’un Dieu en trois personnes, le Père, le Fils, le Saint-Esprit.
Le Père, le Fils et le Saint-Esprit ne font qu’un seul Dieu et sont cependant trois personnes. Voilà ce que l’Eglise enseigne.
Deux principales hérésies ont paru, qui chacune ont tenté d’expliquer la Trinité de deux manières opposées: ceux qui confondaient les personnes, l’autre [= ceux] qui divisaient la nature divine. A ces deux hérésies l’Eglise a toujours opposé son enseignement. Nous nous arrêterons plus particulièrement à ce qu’elle dit sur Jésus-Christ.
Jésus-Christ est fils de Dieu. S’il est fils, il n’est pas tiré du néant. S’il n’est pas tiré du néant, il n’est pas créature. S’il n’est pas créature, il a reçu une substance. S’il a reçu une substance, il l’a reçue de son Père, elle est divine. Si elle est divine, il est Dieu. Dominus dixit ad me: Filius meus es tu; ego hodie genui te. Il n’y a qu’une substance divine, le Père la donne à son Fils, et c’est pour cela qu’il n’y a qu’une substance. Le Père la donne tout entière à son Fils, et c’est pour cela qu’il n’y a qu’un seul Fils. Ce Fils, c’est la parole du Père. In principio erat Verbum, et Verbum erat apud Deum, et Deus erat Verbum: hoc erat in principio apud Deum.
Si Jésus-Christ n’est pas Dieu, rédemption nulle; car point de péché originel ou point de moyen de le réparer.
Si Jésus-Christ n’est pas Dieu, point de sacrements. S’il n’est pas Dieu, pas de réparation sur la croix, point de vérité dans l’Eglise ni dans l’évangile. Jésus-Christ est un imposteur, lorsqu’il dit: « Mon Père et moi nous ne sommes qu’un ». S’il est un imposteur, c’est une absurdité de dire qu’il a fait du bien, car le plus grand des maux c’est l’erreur.
S’il n’est pas Dieu, les miracles qu’il a faits sont faux. Mais si les miracles qu’il a faits sont faux, il n’y a plus de vérité historique et il ne faut plus croire ce que l’on voit de ses propres yeux; car les miracles attestés par les martyrs et surtout sa résurrection ont un caractère d’authenticité tel que si on les révoque en doute, on ne peut plus être sûr de rien, pas même de sa propre existence. Mais les miracles et la résurrection sont authentiques. Donc Jésus-Christ les a opérés.
Mais Dieu ne permet pas des miracles faits par un imposteur. Mais Dieu ne ressuscite pas un imposteur. Donc Jésus-Christ est un envoyé de Dieu. Et s’il a dit la vérité et qu’il se soit déclaré Dieu, il est Dieu.
Mais s’il est Dieu, la rédemption a eu lieu, nous devons en profiter. Et si nous n’en profitons pas, nous nous rendons coupables des peines portées par lui contre ceux qui abuseraient de ses grâces.
Jésus-Christ est fils de Dieu. Voulez-vous quelques preuves? Dixit: Tecum principium… Le passage d’Isaïe, VI. – Ep. ad Hebr., XIII, 8: Jesus Christus heri et hodie: ipse et in saecula. – Et egressus ejus a diebus aeternitatis. – Ut sint unum, sicut et nos unum sumus.
Nécessité de la charité.