[NOTES ET PLANS D’INSTRUCTIONS aux Dames de la Miséricorde]

Informations générales
  • TD48.126
  • [NOTES ET PLANS D'INSTRUCTIONS aux Dames de la Miséricorde]
  • [IX.] DE LA GRACE DONT JESUS-CHRIST A ETE DOUE COMME HOMME ET COMME CHEF DE L'EGLISE. Q. 7, 8.
  • Orig.ms. CT 127, pp. 141-149; T.D. 48, pp. 126-128.
Informations détaillées
  • 1 AUGUSTIN
    1 CORPS MYSTIQUE
    1 ESPECE HUMAINE
    1 GRACE
    1 HUMANITE DE JESUS-CHRIST
    1 JESUS-CHRIST
    1 JESUS-CHRIST CHEF DE L'EGLISE
    1 JESUS-CHRIST MODELE
    1 PERFECTIONS DE JESUS-CHRIST
    1 VERTUS DE JESUS-CHRIST
    2 PAUL, SAINT
  • Dames de la Miséricorde.
  • janvier-février 1839
  • Nîmes
La lettre

La grâce dont Jésus-Christ a été doué comme homme a été telle que jamais plus grande n’a été accordée.

1° Il a été comblé d’une grâce proportionnée à son union avec Dieu.

Les vertus en Jésus-Christ n’ont pas été au même sens que chez les autres hommes, mais à un degré plus élevé. Requiescit super eum spiritus Domini. (S. Aug., epist. 57 ad Dardanum).

En Jésus-Christ il y a eu la plénitude de grâce, considérée par rapport à la grâce en elle-même; en Marie la plénitude des grâces par rapport à sa capacité.

En Jésus-Christ on peut dire que la grâce est infinie, en ce sens que c’est le Verbe infini qui se donne personnellement.

Jésus est le chef de l’Eglise. Ipsum dedit caput supra omnem Ecclesiam. Eph., I, q. 8, art. 1.

Jésus-Christ, chef de l’Eglise et du corps des chrétiens. Reformabit corpus humilitatis nostrae, configuratum corpori claritatis suae. Phil. III, Q. 8, art. 2.

Qui suscitavit Christum Jesum. Rom., VIII, 11.

Jésus-Christ est le chef de tous les hommes. Est Salvator omnium hominum et maxime fidelium, I Tim., 4. Ipse est propitiatio pro peccatis, I Joan. 2, art. 3. Chef des anges, Coloss. 2. Qui est caput omnis principatus et potestatis. Constituit eum in caelestibus, Eph., 1.

Jésus-Christ a reçu la grâce pour nous la communiquer. Art. 5. Seul il peut avoir le titre de chef de l’Eglise, caput Ecclesiae. Coloss., 2. Voir plusieurs textes de saint Paul, p. 132.

Dieu voulant relever l’humanité de la profondeur de sa dégradation crée un modèle, qu’il rend parfait; il lui communique son esprit. Requiescit super eum spiritus Domini. A ne considérer Jésus-Christ que comme homme, il est comblé des grâces les plus abondantes, à cause de son union avec la divinité, à cause de la noblesse de son âme qui devait s’approcher de Dieu par la connaissance et l’amour, à cause de sa mission qui voulait qu’il fût médiateur entre Dieu et les hommes.

Il avait toutes les vertus, mais au degré le plus excellent. – Il avait les dons du Saint Esprit.

En lui était la plénitude de la grâce dans tous les sens: Vidimus eum plenum gratiae et veritatis. Il l’avait, afin de la communiquer aux autres: Et de plenitudine ejus nos omnes accepimus. Il l’a eue au souverain degré, car la grâce étant un don de Dieu par lequel il nous attire vers lui, on ne pas concevoir une union plus grande que l’union hypostatique(1).

Mais Jésus-Christ n’a pas reçu la grâce pour lui seul, et le Saint-Esprit qui a formé son corps naturel dans le sein de Marie, lui forma un corps mystique qui est l’Eglise.

Jésus-Christ est la tête de ce corps, en considérant l’ordre, la perfection, la vertu. La tête est la partie la plus élevée du corps, et Jésus-Christ en s’unissant l’humanité l’élève avec lui au ciel. Conressuscitavit nos et consedere fecit nos in coelestibus. – C’est dans la tête que sont tous les sens, dans les autres membres il n’y a que le tact. La vertu ou puissance, c’est la tête qui dirige.

Même pour les corps. Reformabit corpus humilitatis nostrae, configuratum corpori claritatis suae, parce que l’homme n’est pas complet sans le corps. Qui suscitavit Jesum a mortuis, vivificabit et mortalia corpora vestra propter inhabitantem spiritum ejus in vobis.

Il est même en un sens le chef de tous les hommes.

Seul il a le droit de porter le titre de chef de l’Eglise.

Ecoutons saint Paul révélant ce mystère dans l’Epître aux Ephésiens: Ipsum dedit caput supra omnem Ecclesiam, quae est corpus ipsius, et plenitudo ejus, qui omnia in omnibus adimpletur; en sorte que l’Eglise est le complément de Jésus, et Jésus-Christ le complément de l’Eglise, de même que le corps et l’âme séparés sont incomplets.

Aussi les nations tendent-elles à ne faire qu’un. Concorporales. Gentes esse cohaeredes et concorporales.

Solliciti servare unitatem Spiritus in vinculo pacis. Ce qui entretient cette union, c’est l’esprit de Jésus-Christ.

Pourquoi esprit de Jésus-Christ, quoique Saint-Esprit.

Unum corpus, unus spiritus sunt. – Vocati estis in una spe vocationis vestrae. – Unité d’un lien extérieur, les sacrements.

Unité de la grâce intérieure: Una spes. – Une seule patrie. Unus Deus, una fides, unum baptisma. – Unus mediator Dei et hominum, homo Christus Jesus.

Saint Paul ne voit plus qu’un homme, Jésus-Christ.

C’est pour régler ce corps qu’il a établi les ministres, qui sont comme les grandes veines. Voir la fin du chap. 4 aux Ephésiens. – Et quand vient la plénitude des temps, il faut alors que pour former ce corps aux hommes s’unissent les anges. Donec occuramus omnes in unitatem fidei, et agnitionis Filii Dei, in virum perfectum, in mensuram aetatis plenitudinis Christi.

Crime de ceux qui ne veulent pas participer au corps mystique de Jésus-Christ.

Notes et post-scriptum
1. Manquent ici, dans le ms, les pages 145-146.