[NOTES ET PLANS D’INSTRUCTIONS aux Dames de la Miséricorde]

Informations générales
  • TD48.130
  • [NOTES ET PLANS D'INSTRUCTIONS aux Dames de la Miséricorde]
  • [XI.] DEFAUTS DU CORPS ET DE L'AME DE JESUS-CHRIST. Q. 14-15.
  • Orig.ms. CT 127, pp. 171-180; T.D. 48, pp. 130-132.
Informations détaillées
  • 1 CORPS DE JESUS-CHRIST
    1 DEFAUTS
    1 ETRE HUMAIN
    1 HUMANITE DE JESUS-CHRIST
    1 INCARNATION DE JESUS-CHRIST
    1 JESUS-CHRIST MODELE
    1 PECHE
    1 PECHE ORIGINEL
    1 SOUFFRANCES DE JESUS-CHRIST
    1 VISION BEATIFIQUE
    2 DAVID, BIBLE
  • Dames de la Miséricorde.
  • janvier-février 1839
  • Nîmes
La lettre

In eo in quo ipse passus est, ipse est et tentatus, potens est et in qui tentantur auxiliari. Hebr., 2. – Sed ad hoc venit, ut nos adjuvaret, unde et David dicebat: Levavi oculos meos in montes, unde veniet auxilium meum. Ergo conveniens fuit, ut Filius Dei carnem assumpserit, infirmitatibus humanis subjacentem, ut in ea posset pati et tentari, et sic auxilium nobis ferre.

Il fallait que Jésus-Christ prît les défauts de notre corps, la mort, la faim: 1° pour prendre en lui la peine du péché qu’il venait expier à notre place; 2° afin d’établir le dogme de l’incarnation, afin de prouver qu’il était homme; 3° pour nous donner l’exemple de la patience.

Jésus-Christ n’a pris que les défauts communs à tous les hommes et qui étaient la conséquence nécessaire du péché du premier père. Il n’a pas pris les défauts qui sont la suite de certains péchés particuliers ou certaines maladies qui sont la conséquence secondaire des premiers défauts. En guérissant les défauts premiers, il guérissait la conséquence. Il n’avait besoin de prendre que les défauts nécessaires pour opérer notre rédemption.

Jésus-Christ n’a pas pris le péché en lui: 1° parce qu’il ne pouvait qu’empêcher la satisfaction; 2° parce qu’il était inutile pour montrer la vérité de la nature humaine; 3° parce qu’en péchant il ne nous eût donné aucun exemple de vertu. Quand donc Jésus-Christ s’écrie: Longe a salute mea verba delictorum meorum, c’est au nom de l’Eglise qu’il parle. Point de foyer de péché, la perfection de vertu s’y oppose. Point d’ignorance.

Il est dit de Jésus-Christ: Repleta est malis anima mea.

En Jésus-Christ il y avait bien la vision béatifique, mais elle était renfermée dans le mens et ne s’étendait pas ad veras animae sensibiles.

Jésus nous apprenant à souffrir, Jésus nous apprenant à régler nos passions. Quasi colonus futurus es in terra, et quasi viator declinans ad manendum. Jésus voyageur!

Jésus retenait la vision béatifique dans la partie supérieure de son être, pour souffrir dans la partie inférieure. Si l’on vous disait qu’une mère, que vous avez perdue, a recouvré la vie, qu’elle est là dans l’appartement voisin, quelle ne serait pas votre impatience jusqu’à ce que les portes s’ouvrissent! Voilà l’état de Jésus qui ne permettait pas à la partie inférieure de son âme de jouir des effets de la vision.

Il ne suffit pas que Jésus-Christ prît un corps semblable au nôtre par la nature, il fallait qu’il prît nos infirmités: 1° Afin de prendre en lui la peine du péché qu’il venait expier à notre place. La peine n’aurait pas été complète, s’il n’avait pu souffrir, et nous avons vu l’homme de douleurs. – Afin d’établir le dogme de l’incarnation, il a fallu – de sa part – des souffrances, car les hérétiques n’avaient pu se figurer les abaissements du Fils de Dieu. 2° Pour nous donner l’exemple de la patience, et c’est ainsi qu’il a voulu prendre toutes nos infirmités. 3° Pour compatir davantage à nos misères, quand il en a fait par lui-même l’expérience comme homme: Non enim habemus pontificem qui non possit compati infirmitatibus nostris; et pour secourir avec plus d’efficacité: In eo enim in quo tentatus ipse est.

Jésus-Christ n’a pris que les défauts principaux, fruits du péché, parce que par là il extirpait les autres.

Il n’a pris que la ressemblance du péché et non le péché, parce qu’il eût été inutile à la rédemption, parce qu’il était inutile pour montrer la réalité de la nature humaine, parce qu’en péchant il n’eût donné aucun exemple de vertu. C’est donc au nom de l’Eglise qu’il s’écria: Longe a salute mea verba delictorum meorum.

Infirmités de la nature humaine relevée par Jésus-Christ.

Jésus, modèle de l’humanité. Aspice et fac.

Question du progrès. Le progrès chrétien. – Progrès humain.

Le progrès, agitation générale.

Ce qu’implique la notion de progrès: 1° connaissance de son imperfection; 2° la possibilité, un modèle de perfection. Le monde ne donne rien de cela. En Jésus-Christ cela se trouve.

En Jésus-Christ certitude pour la vérité. – Différence [= importance] pour le développement humain d’avoir un point de départ certain.

Avantage, dans la morale, d’avoir des lois de morale découlant des vrais rapports avec Dieu.

Notes et post-scriptum