- TD48.135
- [NOTES ET PLANS D'INSTRUCTIONS aux Dames de la Miséricorde]
- [XIV.] SACERDOCE DE JESUS-CHRIST. Q. 22.
- Orig.ms. CT 127, pp. 211-218; T.D. 48, pp. 135-137.
- 1 GRACES
1 JESUS-CHRIST MEDIATEUR
1 LOI ANCIENNE
1 PURIFICATION
1 SACERDOCE DE JESUS-CHRIST
1 SACRIFICE DE JESUS CHRIST
1 SANG DE JESUS-CHRIST
1 SOUFFRANCE ACCEPTEE
1 SOUFFRANCES DE JESUS-CHRIST
2 AARON
2 JEAN, SAINT
2 MELCHISEDECH - Dames de la Miséricorde.
- janvier-février 1839
- Nîmes
Habemus pontificem qui penetravit caelos, Jesum Filium Dei.
Qui dit prêtre, dit médiateur, et cette qualité convient essentiellement à Jésus-Christ. Omnis pontifex. – In ipso complacuit omnem plenitudinem habitare, et per eum reconciliare omnia. Coloss. 1.
Les sacrifices sont offerts pour obtenir le pardon de nos péchés, pour obtenir la grâce d’être unis à Dieu dans ce monde, pour obtenir la gloire éternelle. Tout cela se trouve dans le sacrifice de Jésus-Christ.
Le péché importe la tache de la faute et la solde de la peine. Jésus-Christ efface l’une par sa grâce, l’autre par le mérite de ses souffrances.
L’éternité du sacerdoce de Jésus-Christ vient de ce que les fruits en sont éternels.
Exorde. – Tout concourt à nous figurer le sacerdoce de Jésus-Christ: le sacerdoce légal et celui de Melchisédech. Le sacerdoce légal représente l’immolation, l’effusion du sang; celui de Melchisédech qui offrait le pain et le vin, représente la participation au sacrifice.
Division. – Il fallait une victime, il fallait un prêtre. Ce prêtre, annoncé par le sacerdoce de Melchisédech et celui d’Aaron.
Deux caractères: médiation, expiation.
1° Médiation. Il devait donner aux hommes les bienfaits de Dieu, porter à Dieu les dons des hommes.
2° Expier le péché. Le péché tache, le péché endette. Le sang de Jésus-Christ lave. Jésus-Christ, prêtre, lave, purifie. Jésus-Christ, prêtre, offre le prix de la victime. – Traité entre Dieu et les hommes.
Or ce sacerdoce est éternel.
Si le caractère principal de Jésus-Christ est d’être victime pour les hommes; s’il a voulu être figuré par tous les sacrifices de l’ancienne Loi; si l’agneau, offert le matin et le soir sur l’autel du tabernacle et du Temple, était son symbole spécial; s’il a voulu apparaître à saint Jean dans l’Apocalypse sous la figure de l’agneau comme immolé, pour immoler cet agneau dans le sacrifice véritable qui devait réconcilier les hommes avec Dieu, il fallait un prêtre, et ce prêtre, figuré par le sacerdoce de l’ancienne Loi ne pouvait être d’un rang moins élevé que la victime. La victime étant un Dieu, il fallait aller chercher dans le sein même de Dieu le pontife.
Le caractère du sacerdoce est la médiation et l’expiation.
1. Médiation.
Un médiateur est un arbitre chargé des intérêts des deux parties. Beauté du spectacle: un Dieu chargé de traiter les intérêts de Dieu et de l’humanité.
Bonté de Dieu qui consent à remettre comme entre les mains d’un arbitre ses intérêts.
Pour remplir le rôle de médiateur, il faut tenir par quelque bout aux deux parties. Jésus tient à Dieu et aux hommes. Mais cet office de médiateur acquiert quelque chose de sacré, car il suppose un échange. Il faut pour réconcilier deux parties des concessions mutuelles. Voyons les concessions que fera Dieu. Il donnera la grâce, il donnera l’instruction, il donnera la vérité, la lumière à l’intelligence, la force au coeur.
Les hommes donneront leurs prières, leur repentir, et c’est pour exprimer ce repentir qu’ils offriront des sacrifices. Omnis pontifex. Et quand ces sacrifices auront été offerts, un autre sacrifice le sera, celui de la divine victime. Alors seront ouverts les trésors de son coeur, de qui sont la sagesse et la science de Dieu. Alors Dieu qui a réuni en son Fils la plénitude de toutes les grâces, l’enverra les répandre sur la terre, afin que par elles il réconcilie les hommes avec sa majesté offensée. In ipso complacuit omnem plenitudinem inhabitare et per eum reconciliare omnia.
Mais pour vouloir de la paix offerte par le ministère de Jésus-Christ, il faut vouloir offrir quelque chose.
Montrer les échanges entre Dieu et les hommes passant par Jésus-Christ; la grâce, d’une part; les prières, de l’autre.
2. Expiation.
La suite du péché, c’est la souillure, c’est la dette. Il faut laver la souillure. Explication des anciens sacrifices. – Souillure de l’esprit, souillure du coeur.
Le prêtre, autrefois, aspergeait le peuple, il s’en teignait lui-même. Jésus-Christ per proprium sanguinem. Or, cette purification est toute gratuite.
Il paye la dette par le mérite de ses souffrances. Omnis pontifex.
Sacerdoce figuré par les anciens sacerdoces.