[Panégyriques]

Informations générales
  • TD48.168
  • [Panégyriques]
  • [Plan d'un] PANEGYRIQUE DE SAINT VINCENT DE PAUL.
  • Orig.ms. CU 9; T.D. 48, pp. 168-170.
Informations détaillées
  • 1 CHARITE ENVERS DIEU
    1 FOI
    1 HUMILITE
    1 VERTU D'OBEISSANCE
    2 DUVERGIER DE HAURANNE, JEAN
    2 FRANCOIS DE SALES, SAINT
    2 GONDI, MADAME DE
    2 LOUIS XIII
    2 LOUISE DE MARILLAC, SAINTE
    2 VINCENT DE PAUL, SAINT
    3 BARBARIE
    3 CHAMPAGNE
    3 CHATILLON-SUR-CHALARONNE
    3 FRANCE
    3 LORRAINE
    3 MACON
    3 PARIS
    3 PICARDIE
  • 1836-1839
La lettre

Pauperes evangelizantur, et beatus est qui non fuerit scandalisatus in me.

Facilité pour prêcher les dogmes, la morale, Jésus-Christ même. Honte pour aborder les vertus des saints. Cependant il faut les louer ces hommes qui sont et la gloire de Dieu et la condamnation de ses enfants. Je veux vous montrer l’esprit de la sainteté de Vincent de Paul; je veux vous le montrer prêtre, mais prêtre modèle: gregis ex animo.

Je vous parlerai des deux grandes vertus qui brillent en Vincent et autour desquelles viennent se grouper les autres: sa foi et sa charité.

Foi.

Pris par la Providence pour opérer des grandes choses, un gardeur de pourceaux, comme il le déclarait si souvent, se fait prêtre. – Le jette sur les côtes de Barbarie, le conduit à Paris, lui fait exercer quelque temps le ministère des paroisses, et puis le mêle à tout ce qu’il y a de plus grand, l’introduit dans le palais du roi mourant, le fait entrer dans les conseils du roi.

Sa foi à l’Eglise contre les Jansénistes. Ses rapports avec M. de Saint-Cyran. Sa foi à la présence de Dieu. La présence de Dieu devrait avoir plus de puissance sur notre esprit que toutes les créatures ensemble. Aussi toujours en présence de Dieu, il avait la plus grande confiance à la Providence. Croyez-moi, trois sont plus que dix quand Notre-Seigneur y met la main, et il l’y met toujours, quand il nous ôte les moyens humains et nous met dans la nécessité de faire quelque chose.

Obéissance. Mais il ne se confiait qu’en Dieu, aussi ne cherchait-il jamais à se défendre par des moyens humains. Un sujet se présentait-il dans sa compagnie, il l’effrayait, le rebutait, l’attaquait. Ou bien il ne se défendait pas. « Quand toute la terre s’élèverait pour nous perdre, il n’en sera que ce qu’il plaira à Dieu, en qui nous avons mis notre espérance. Ayons confiance, Messieurs et mes frères, mais ayons-la entière et parfaite. Qu’est-ce qui est l’auteur de tout cela? C’est Dieu, c’est sa providence paternelle et sa pure bonté ».

Il n’était qu’un instrument entre les mains de Dieu, aussi côtoyait-il la Providence. Il considérait Jésus-Christ dans les personnes avec qui il avait affaire. Ce sentiment de Dieu lui donnait le plus profond mépris de lui-même. – Traits. – Porcher. – Son parent. – S’étendait à sa Congrégation: il voulait qu’on l’appelât la petite Congrégation, la balayure du monde.

Sentiment de son indignité, principe de sa mortification, principe de ses terreurs. – La pensée du sacerdoce. – La foi et la charité enfantaient le dévouement. – Horreur de la gloire, insulte que lui font les philanthropes.

Charité.

Ce que l’épée est au soldat, l’oraison l’est à ceux qui se dévouent au service des autres. Il meurt à l’heure où il faisait son oraison. – Connaissant Dieu, comment ne l’aurait-il pas aimé? Son oraison continuelle, son oraison de tous les jours.

Mais son amour pour Jésus-Christ? « Rien ne me plaît qu’en Jésus-Christ. Honorons toujours l’état inconnu du Fils de Dieu, c’est là notre centre. – Il faut que la Compagnie se donne à Dieu pour vivre de la manière que Jésus- Christ a vécu, et pour tourner toutes nos conduites vers lui et les mouler sur la sienne. – Souffrances pour les insultes faites à Jésus-Christ. – Si Jésus-Christ est prêt à recevoir cinquante coups de bâtons, tâchons d’en diminuer le nombre et d’en sauver quelques-uns ».

Son amour pour l’eucharistie. – Son amour pour la fréquentation des sacrements.

Maintenant si je vous ai donné l’explication de ce qu’il fera, la confession d’un paysan lui donne l’idée des missions dans les villages, un zèle immodéré pour les oeuvres, l’idée des congrégations de charité.

Saint François de Sales le met à la tête des couvents de la Visitation de Paris. – Réforme du clergé. – Retraites. – Séminaire. – Conférences spirituelles. – Feuille des bénéfices. – Aumônier dans les galères, aumônier aux armées. – A quatre-vingts ans, il catéchisait. – Fondations à Châtillon, à Mâcon et dans toute la France. – Madame de Gondi. Mademoiselle Legras. – Confréries de charité. – En Lorraine, en Picardie, en Champagne.

Aliénés. C’est à quoi il tient le plus.

Les enfants trouvés. – On va ôter la mendicité de Paris et ramasser tous les pauvres en des lieux propres, pour les entretenir, instruire et occuper.

Notes et post-scriptum