[Notes sur le sacrifice]

Informations générales
  • TD48.186
  • [Notes sur le sacrifice]
  • 2. Les sacrifices de l'ancienne loi, image du sacrifice de la nouvelle loi. Prophéties sur le sacrifice.
  • Orig.ms. CU 17; T.D. 48, pp. 186-188.
Informations détaillées
  • 1 ANCIEN TESTAMENT
    1 EUCHARISTIE
    1 LOI ANCIENNE
    1 SACERDOCE DE JESUS-CHRIST
    1 SACRIFICE DE JESUS CHRIST
    1 THOMAS D'AQUIN
    1 VIE DE SACRIFICE
La lettre

Umbram habens lex futurorum bonorum, non ipsam imaginem rerum per singulos annos eisdem ipsis hostiis, quas offerunt indesinenter, numquam potest accedentes perfectos facere. – Finis legis Christus.

Dieu pour nous donner une plus haute idée du sacrifice de son Fils, a permis, il a voulu qu’il fût annoncé pendant quatre mille ans, et dans l’ordre merveilleux qu’il a établi. Il a voulu que ce sacrifice fût annoncé par une longue suite de sacrifices impuissants à purifier les hommes, et qu’il fût suivi par d’autres sacrifices qui ne seraient qu’un mémorial de celui de la croix, mais dans lesquels se trouveraient réunis des merveilles non moins incompréhensibles que les souffrances et la mort d’un Dieu.

Pour nous faire une idée complète de ce qu’est le sacrifice des autels, considérons les sacrifices de l’ancienne loi dans leurs rapports avec les sacrifices de la loi nouvelle, et dans leur insuffisance à expier les péchés des hommes.

Et d’abord dans leurs rapports. Propter hoc omnia sacrificia offerebantur in veteri lege, ut hoc unum singulare et praecipuum sacrificium figuraretur tamquam perfectum per imperfecta. Summa III, Q. CII, art. III.

Trois principaux sacrifices. L’holocauste, la victime consumée, et l’holocauste de J.-C. est consommé, puisque son humanité passible est transformée en humanité impassible. – L’hostie pour les péchés, une partie brûlée, l’autre pour les prêtres, et J.-C. dans le sacrifice est bien aussi une victime pour les péchés. Sans doute c’est lui qui attire les grâces, mais c’est par le ministère des prêtres que la grâce de Dieu est donnée dans les sacrements. Enfin, dans l’oblation pacifique qui renferme le sacrifice impétratoire et le sacrifice d’action de grâces, la victime était divisée en trois parts: l’une était offerte à Dieu, l’autre était destinée aux prêtres, la troisième était donnée à celui qui offrait la victime. Et nous aussi, nous avons une victime offerte à Dieu, offerte par le ministère des prêtres qui y participent, victime mangée par ceux pour qui elle est offerte. Voir S. Thomas, p. 709.

Sacrifice de deux passereaux. L’agneau immolé le matin et le soir. L’agneau pascal. Mais qu’est-ce que tout cela? Umbram habens, etc. – Easdem saepe offerebat hostias, quae numquam possunt auferre peccata; Christus autem pro peccatis obtulit unam in sempiternum.

Mort des animaux, symbole de la destruction de nos péchés et de la mort de J.-C. – Sacrifice véritable, figuré par Isaac, Joseph, que l’esprit de Dieu annonçait par les prophètes, lorsqu’ils disaient en voyant Jésus-Christ: Juravit Dominus, et non poenitebit eum: Tu es sacerdos in aeternum, secundum ordinem Melchisedech. – Emitte agnum dominatorem terrae. – Vidimus virum dolorum, et scientem infirmitatem. Vere languores nostros ipse tulit, et dolores nostros ipse portavit. – Livore ejus sanati sumus. – Oblatus est, quia ipse voluit, et non aperuit os suum: sicut ovis ad occisionem ducetur, et quasi agnus coram tondente se obmutescet, et non aperuit os suum. – Ab ortu solis usque ad occasum, magnum est nomen meum in gentibus, et in omni loco sacrificatur, et offertur nomini meo oblatio munda, quia magnum est nomen meum in gentibus, dicit Dominus exercituum. – Ecce ego mitto angelum meum, et praeparabit viam ante faciem meam, et statim veniet ad templum suum dominator, quem vos quaeritis, et angelus testamenti quem vos vultis.

Vous êtes venu, ô pontife dominateur, vous avez paru dans votre temple. Ce temple a été l’univers placé entre la terre et le ciel. Vous avez été vraiment l’ange du testament nouveau, vous avez scellé l’alliance éternelle avec Dieu et les hommes; et de même qu’après le déluge le Seigneur promit de ne plus détruire les enfants d’Adam et traça comme signe permanent de sa promesse son arc dans les nuages, vous aussi vous avez voulu donner un gage permanent de vos promesses, et ce gage a été le renouvellement incessant de votre sacrifice, vous nous avez donné le sacrement de nos autels.

Il me semble voir tous les patriarches, qui eux-mêmes ont été les figures du sacrifice, les pontifes de l’ancienne loi qui présentaient à Dieu les victimes, symboles de la victime divine, les prophètes qui ont annoncé l’agneau immolé dès l’origine, demander à J.-C. pourquoi il ne les a fait vivre qu’à l’époque des figures, et pourquoi il a réservé la réalité pour des chrétiens lâches qui ne voient dans le corps de Jésus-Christ que du pain et dans son sang qu’un peu de vin, ou qui du moins agissent comme si la foi ne leur montrait pas autre chose dans le sacrement des autels. Ne nous rendons pas dignes de semblables reproches. Que l’on ne dise pas de Jésus descendant parmi nous: In propria venit, et sui eum non receperunt*.

Notes et post-scriptum