- TD48.262
- [Les bons livres]
- Sur l'influence des bons et des mauvais livres, 4 février 1849.
- Orig.ms. CU 28; T.D. 48, p. 262.
- 1 LIVRES
1 LUTTE CONTRE LE MAL
1 MAUVAISES LECTURES
1 PEUPLE - 4 février 1849
Narraverunt mihi iniqui fabulationes, sed non ut lex tua.
Il s’agit d’une bibliothèque populaire à développer. Je veux vous y porter par deux puissants motifs: 1° Le mal que vous empêcherez; 2° le bien que vous ferez.
1° Le mal qu’on empêche.
Curiosité, besoin de l’homme: il cherche à l’assouvir par tous les moyens.
Dans son ardeur de connaître, il se précipite dans la recherche effrénée du mal. Sous prétexte de chercher la vérité, il se perd dans le plus absurde système d’erreur. Sous prétexte de chercher le bonheur, il fouille toutes les inventions les plus monstrueuses d’une imagination en délire.
Fureur des romans. Qui ne les lit pas? La mère les laisse lire à sa fille, la maîtresse de maison à ses domestiques.
Vous ne leur permettez pas? Vous faites pire, vous leur donnez l’exemple, et cet exemple a gagné partout. Que faire pour arrêter les suites? Donner de bons livres, les répandre à profusion.
Etat des esprits: incrédulité, scepticisme. Que faire d’une société incrédule et sceptique?
Oubli des lois de la morale, amour de l’indépendance, mépris de l’autorité. Faut-il entrer dans les détails?
Que faire? Donner des idées saines, répandre l’instruction salutaire pour qu’on n’aille pas se précipiter sur les sources empoisonnées. Mais les bons livres sont ennuyeux! Oui, pour vous qui êtes affadi, mais non – grâces à Dieu – encore pour l’homme du peuple. Donnez-lui un livre qui lui rappelle ses devoirs, sa céleste origine, sa divine destinée. Donnez-lui un livre qui lui permette d’oublier un moment ses durs travaux. Donnez-lui un livre qui lui montre un Dieu qui est son père dans les cieux, un Dieu qui s’est fait son frère ici-bas. Donnez-lui un livre, où sans cesse on lui rappelle le sens de la douleur. Donnez-lui un livre qui lui apprenne à protester contre les impures doctrines, dont son oreille est si souvent assaillie. [Le reste manque].