[Notes d’instructions diverses]

Informations générales
  • TD48.313
  • [Notes d'instructions diverses]
  • De la foi.
  • Orig.ms. CU 34, pp. 141-143; T.D. 48, pp. 313-314.
Informations détaillées
  • 1 AUGUSTIN
    1 CHARITE THEOLOGALE
    1 CONSENTEMENT
    1 DOGME
    1 DONNEES DE LA FOI
    1 ENSEIGNEMENT DES SCIENCES
    1 FOI
    1 GRACES
    1 PERE SOURCE DE LA FOI
    1 REFORME DE L'INTELLIGENCE
    1 SYMBOLES DE LA FOI
  • A des femmes sans doute.
  • 1844-1854
La lettre

L’objet de la foi est la première vérité. Puisque nous ne connaissons que par le moyen de Dieu et que des vérités qui se rapportent à Dieu, c’est donc Dieu comme vérité première qui est l’objet de la foi.

La foi est le milieu entre l’opinion et la science.

La foi ne peut rien proposer de faux.

La foi ne peut s’appliquer à ce que l’on voit, mais il peut se faire que la science augmente dans l’homme, comme dans la Sainte Vierge, et alors la foi se perd dans la science.

La foi, une en Dieu, se divise en nous en articles, à cause de notre faiblesse.

Toute vérité est contenue dans la foi à l’être de Dieu et à sa providence, mais des vérités se développent plus ou moins selon le temps, en sorte que successivement on croit plus, mais pas autre chose.

Tout mystère se rapporte soit à la connaissance de Dieu, soit à celle de Jésus-Christ. Or tout cela se trouve développé dans le symbole. Le symbole est donc très bien divisé.

L’acte de foi.

Croire, c’est penser avec assentiment. Saint Augustin.

On croit Dieu, on croit à Dieu, on croit en Dieu. On croit Dieu, l’objet de la foi. On croit à Dieu par l’intelligence, comme principe déterminant de la foi. On croit en Dieu par la volonté, par la confiance que l’on a en lui. Voir S. Augustin, De vero Domini sermone, 62, cap. 2.

Sine fide impossibile est placere Deo.

Il convient que la raison, pour se perfectionner, se communique à quelque chose de surnaturel.

Il faut croire certaines choses que l’on peut prouver, comme l’unité de Dieu.

On n’est pas obligé de croire tout explicitement, mais il faut croire implicitement tout ce que renferme l’Ecriture et enseigne l’Eglise.

Tous ne sont pas obligés au même développement de la foi. De même que les anges s’instruisent entre eux, de même les hommes entre eux, et ceux qui enseignent ont plus de science que les autres.

Tous sont tenus, de nécessité de moyen, à croire le mystère de l’Incarnation.

La foi est un acte méritoire. Sancti per fidem adepti sunt repromissiones. Tout acte, en effet, peut être méritoire, dès qu’il procède du libre arbitre que Dieu meut par la grâce.

La raison ne diminue pas le mérite de la foi; elle l’augmente ou prouve sa puissance, lorsque l’énergie de la foi qui croit cherche par zèle des raisons pour se fortifier.

Corde creditur ad justitiam, ore autem confessio fit ad salutem. Donc les actes extérieurs de foi sont nécessaires au salut.

Fides est sperandarum substantia rerum, argumentum non apparentium.

La charité est la forme de la foi, en tant que le bien que la foi fait croire, la charité le fait posséder.

La foi est une vertu en tant qu’elle est un acte de la volonté.

La foi est la première des vertus: Ignoti nulla cupido.

La foi est plus certaine que toute science, puisqu’elle repose sur la parole de Dieu.

La foi s’éloigne de l’homme qui nie un seul article de foi, de même que la charité, dès qu’il commet un seul péché mortel.

La foi est infuse par Dieu.

La foi est un don de Dieu en tant qu’infuse.

Le don d’intelligence peut aller avec la foi. Dominus aperuit illis sensum, ut intelligerent Scripturas. Le don d’intelligence correspond à la béatitude: Beati mundo corde.

Notes et post-scriptum