1844-1854 – Des religieuses.

Informations générales
  • TD48.362
  • [Marie corédemptrice. Notes]
  • Orig.ms. CU 69; T.D. 48, pp. 362-363.
Informations détaillées
  • 1 COMPASSION DE LA SAINTE VIERGE
    1 FEMMES
    1 MYSTERES DE MARIE
    1 REDEMPTION
  • Des religieuses.
  • 1844-1854
La lettre

Une femme séduite par Satan, instrument de mort pour l’homme.

Cause de la dégradation de la femme, [vous avez] manqué votre vocation.

Vous deviez être l’aide de l’homme, vous avez été les aides du diable et lorsque, pendant de longs siècles, vous avez été avilies, vous avez eu le don funeste d’amollir son coeur.

Si je vous dis ces vérités, mes Soeurs, gardez-vous de croire que j’ai la pensée de vous outrager. Mais j’avais besoin de vous dire ce que vous étiez par nature, afin que vous comprissiez mieux ce que vous êtes devenues par la grâce. Vous étiez tombées bas, bien bas. Indignes d’être les aides de l’homme, vous étiez les instruments de Satan. Eh bien, voilà que vous allez devenir les aides de Dieu, le chef-d’oeuvre de sa puissance et de sa miséricorde.

Rappelez-vous Marie disant: Quomodo fiet istud? Rappelez-vous la réponse de l’ange. Il fallait, en effet, le prodige de la grâce de Dieu. Mais admirez la nuit de douleurs de Marie. Ce n’est rien; voici un spectacle bien autrement étrange. Une femme, debout au pied d’un gibet. Cette femme est la plus parfaite des créatures.

Condamnation à la douleur.

Mère. Grandeur de la mère chrétienne.

Douleur. Immensité de la douleur, sa sanctification.

La vie sévère, douloureuse, pénitente. Quelle comparaison! Stabat juxta crucem Jesu. Jésus par terre, Marie debout. Un ange envoyé à Jésus, point d’ange envoyé à Marie.

Mais écoutez. Une goutte de sang de Jésus tombe sur Marie et la sacre reine de tous les saints: Regina sanctorum omnium; et, à ce titre, aide de Dieu pour le salut de tous.

Grandeur de Marie aidant Jésus-Christ. Grandeur de la femme aidant Dieu par le dévouement: le dévouement de l’aumône, de l’éducation, du soin des malades, de la prière, de la mère donnant à Dieu son fils mourant, le lui donnant dans le cloître ou le sacerdoce. Et vous croyez que ces douleurs secrètes n’ont pas leur mérite!

Notes et post-scriptum