[Notes d’instructions rangées dans l’ordre alphabétique.]

Informations générales
  • TD48.382
  • [Notes d'instructions rangées dans l'ordre alphabétique.]
  • L'Eglise.
  • Orig.ms. CU 86; T.D. 48, p. 382.
Informations détaillées
  • 1 EGLISE
    1 EGLISE NATIONALE
    1 FIDELITE A LA GRACE
    1 GRACE
    1 LOI ECCLESIASTIQUE
  • 1844-1854
La lettre

Considéré dans son élément humain.

1° La faiblesse; 2° le péché; 3° le désordre; 4° la souffrance; 5° la liberté; 6° le combat; 7° la perfectibilité.

La faiblesse. L’homme, être borné.

Des rapports de l’homme avec l’Eglise.

Si la notion des attributs de Dieu, manifestés dans l’Eglise, nous donne l’idée d’une société, la plus parfaite qui subsiste sur la terre, l’examen des imperfections de l’homme doit nous faire y envisager par avance le spectacle de grandes misères. D’où résulte un antagonisme permanent en apparence, et qui le serait en effet, si Dieu qui voulait l’existence de l’Eglise et qui la voulait avec des conditions d’ordre, n’avait résolu de le faire cesser en donnant à l’homme la force de surmonter ses misères.

L’homme, il est vrai, est faible, pécheur, livré au désordre, à la souffrance, mais il est libre, capable de lutte et de perfectionnement. Dieu peut lui venir en aide, lui donner de quoi user de la liberté pour réparer sa faiblesse, détruire le péché et réparer le désordre. Ce secours extraordinaire est la grâce.

La grâce, voilà la raison d’exister de l’Eglise. La grâce sera extérieure ou intérieure. Intérieure: les appels à chaque fidèle; extérieure: la parole divine ou les sacrements.

L’homme devra y correspondre par la prière. Intérieure et extérieure. La prière intérieure de la vie de contemplation – mysticisme; la prière extérieure: le culte.

Dieu, pour réparer le désordre, doit donner des lois. Ces lois veulent être observées. De là un pouvoir extérieur. Mais ces lois déplairont à certains hommes, elles seront difficiles à observer. Si ces répugnances ne sont qu’intérieures, tentations; si extérieures, luttes des hommes, hérésies, luttes du pouvoir temporel.

Si l’homme succombe à la tentation, voilà le péché. Si l’homme succombe à l’erreur, voilà les hérésies. Si l’homme succombe aux intérêts temporels, voilà les Eglises nationales. Or ces trois caractères du mal qui se combinent souvent entre eux, amènent les excès les plus affreux, dont il ne faut pourtant pas s’effrayer.

C’est là la preuve de la diversité de l’Eglise, c’est qu’elle surmontera tous ces obstacles.

Mais elle est libre, elle peut combattre. Le combat est une nécessité de son existence.

Elle est perfectible.

Notes et post-scriptum