- TD48.383
- [Notes d'instructions rangées dans l'ordre alphabétique]
- Sur l'espoir.
- Orig.ms. CU 87; T.D. 48, p. 383.
- 1 ESPERANCE
1 LACHETE
1 PECHEUR
1 TRISTESSE
2 JEAN CHRYSOSTOME, SAINT - 1844-1854
La maladie d’une foule d’intelligences, au siècle présent, c’est l’accablement qui suit la déception. On promet tant aux jeunes âmes qui entrent dans la vie qu’elles croient pouvoir tout espérer. L’ambition, les richesses, le plaisir, tout leur a été présenté. Mais combien n’ont pu atteindre ce qui leur était offert, malgré la surexcitation de leurs désirs! D’où accablement, découragement, mort. L’homme meurt quand il n’espère plus. Et cependant le sentiment de l’espérance est naturel au coeur de l’homme, sentiment invincible que rien n’arrachera, si on ne le tue. Dieu a-t-il mis ce sentiment pour le tourmenter? Quel blasphème! Il faut donc faire revivre ce sentiment, mais le bien diriger. Il faut s’élever de la terre au ciel.
Voyez ce que fait l’espoir de la guérison au malade, sur son lit de douleur. Même effet pour le pécheur. Ne le rebutez pas. Il reviendra, quelque bas qu’il soit tombé. Voyez, dit s. Jean Chrysostome, le prophète ne dit pas: Tout homme arrivé au fond de l’abîme se méprise, mais l’impie seul, celui qui ne croit plus en Dieu, celui qui n’espère plus en lui. Espérez et vous remonterez. L’espérance, dit ce même Père, est une chaîne divine qui lie le ciel à la terre; tant que l’homme s’y attachera, il ne périra pas.
Quel bien l’espérance ne ferait pas aux âmes timorées! Elles n’ont pas l’espérance. C’est l’espérance qui leur manque, et l’espérance est pourtant, les théologiens le reconnaissent, le passage de la foi à la charité.
Pendant ce carême, attirons les pécheurs par l’espérance. Un grand nombre est arrêté, parce qu’il se dit: « Je ne puis pas ». Dites-leur: vous pouvez, et ils espéreront, et ils seront sauvés.