1838-1839

Informations générales
  • TD48.409
  • Enfer. [Notes]
  • Orig.ms. CU 109; T.D. 48, p. 409.
Informations détaillées
  • 1 AUGUSTIN
    1 ENFER
  • 1838-1839
La lettre

Poenas dabunt in interitu aeternas a facie Domini, et a gloria virtutis ejus; II Thess., I, 9.

Quel n’est pas l’effroi qu’inspirèrent aux hommes les cachots de la justice humaine! Quelle terreur ne produit pas la pensée du dernier supplice!

C’en est fait, la dernière sentence est portée; il faut qu’elle s’exécute. Et tandis que les cieux s’ouvrent pour recevoir les élus du Seigneur; tandis qu’à la suite de Jésus ils vont prendre part pour l’éternité, aux joies intarissables de la Jérusalem céleste; tandis qu’il vont, plongés dans le sein de Dieu même, y puiser pour l’éternité la vie, la lumière, le bonheur, un long et funèbre gémissement répond aux dernières paroles du juste juge. L’enfer ouvre ses abîmes et les réprouvés sont engloutis dans la demeure de leur éternité. Essayons, selon l’expression d’un Père, d’y descendre par la pensée tandis que nous sommes vivants, afin d’éviter d’y être précipités après notre mort.

Saint Augustin, prêchant à son peuple, se plaignait déjà que les chrétiens craignissent plus les supplices de la terre que ceux de l’éternité. « Eh quoi! leur disait-il, vous craignez pour votre corps et vous ne craignez rien pour votre âme. Eh bien, que la terreur des supplices de la terre vous donne une idée des supplices de l’éternité ». Suit la citation latine de saint Augustin.

Je m’empare de cette idée pour vous faire comprendre le supplice de l’enfer, le lieu, les bourreaux, sa durée, sa violence.

Notes et post-scriptum