[Notes de lectures et d’exercices littéraires]

Informations générales
  • TD49.025
  • [Notes de lectures et d'exercices littéraires]
  • Troisième cahier. Extraits divers. Histoire romaine. - Causes de sa grandeur et de sa décadence. - Maximes générales sur la politique. - Abrégé de la vie de Charles-Quint.
    Vie de Charles-Quint.
  • Orig.ms. CU 113, pp. 5-6; T.D. 49, pp. 25-27.
Informations détaillées
  • 1 AMBITION
    1 AVARICE
    1 DIPLOMATIE
    1 GUERRE
    1 GUERRE CIVILE
    1 LUTHERANISME
    1 PAPE
    1 PEUPLES DU MONDE
    1 RUSE
    1 SOUVERAIN PROFANE
    2 ADRIEN VI
    2 BAYARD, CHEVALIER
    2 CHIEVRES, GUILLAUME DE
    2 FERDINAND D'ARAGON
    2 FRANCOIS I
    2 HENRI VIII
    2 ISABELLE DE CASTILLE
    2 LEON X
    2 LUTHER, MARTIN
    2 MAXIMILIEN D'AUTRICHE
    2 VENDOME, DUC DE
    2 WOLSEY, THOMAS
    2 XIMENES, FRANCISCO
    3 ALLEMAGNE
    3 ANGLETERRE
    3 ARAGON
    3 ARDRES
    3 CASTILLE
    3 ESPAGNE
    3 GRAVELINES
    3 GUINES
    3 MILANAIS
    3 PAYS-BAS
    3 PICARDIE
  • 1826-1830
  • Paris
La lettre

Ce prince annonça dans ses premières années un génie tout différent de celui qu’il montra dans la suite. Il était un excellent gouverneur, dont les qualités furent ternies par une avarice sordide.

Il traita dans le commencement le cardinal Ximenes avec trop de rigueur ce qui lui aliéna l’esprit des Espagnols. Il tenait de son père les Pays-Bas. Sa mère, devenue folle, lui laissa l’Espagne entière, qu’avait enfin réunie le mariage de Ferdinand d’Aragon et d’Isabelle de Castille. Il naquit en 1500. Avant sa sixième année il était par la mort de son père maître des Pays-Bas. En 1513 il monta sur le trône d’Aragon que lui laissa Ferdinand, son grand-père.

Il dut aux talents de Ximénès de se faire reconnaître en Castille. Cependant il n’avait pas quitté les Pays-Bas, sa patrie, quand la nécessité le contraignit à passer en Espagne; il y amena des flamands. Sa [= leur] rapacité forma un mécontentement qui retomba sur lui. Cependant la mort de Maximilien, son grand-père, offrait le diadème à l’ambition de deux fameux conquérants: Charles, roi d’Espagne, et François, roi de France. Ces deux jeunes monarques (le français n’avait qu’un an de plus que son compétiteur) usèrent d’une grande loyauté, mais quand les électeurs eurent donné l’empire à Charles, une rupture fut presque nécessaire. De Chièvres la retarda aussi longtemps qu’il vécut, dans l’intérêt de son pays. Les deux rois semblaient vouloir la prévenir en prenant le roi d’Angleterre pour arbitre, avec la condition que Henri VIII promettait des secours contre l’agresseur; mais au fond il voulait la ruine dans leur parti. François crut l’avoir gagné au camp du drap d’or, entre Guignes et Andres, mais Charles alla chercher sa faveur jusqu’en Angleterre ou plutôt il alla chercher la protection du cardinal de Volsey, principal ministre de Henri, et régulateur des volontés de ce prince. Il le séduisit par l’espoir de la tiare, et le roi d’Angleterre lui-même s’empressa de confirmer toutes les avances du ministre dans l’entrevue de Gravelines, qui eut lieu immédiatement après celle du camp du drap d’or.

ependant Luther commençait à paraître, et l’insouciance de Léon X le favorisa au point qu’il eut bientôt attiré une grande partie de l’Allemagne. Il effraya Charles-Quint. Ce prince dans la suite dut une partie de ces chagrins aux guerres civiles causées par ces hérésies. Tandis que de Chièvres maintenait la paix en Europe, l’ambition du pape cherchait à la rompre. Il conclut avec Charles-Quint un traité pour attaquer le roi de France et le chasser du Milanais. Cette intrigue fut cachée à Chièvres, il la sut quand tout était conclu. François Ier fut attaqué dans le Milanais. Une jalousie de sa mère contre le maréchal, de l’autre, lui fit perdre cette province. La joie qu’en ressentit Léon X causa sa mort. Charles fit nommer Adrien d’Utrecht, son précepteur. Il ne se rebuta pas; il fit plus, il engagea son maître à s’unir à Charles, et tandis que Charles entrait dans les Pays-Bas où il fut repoussé par Bayard, une armée anglaise entrait dans la Picardie; mais Henri n’eut pas plus de succès que Charles et le duc de Vendôme le força à retirer ses troupes.

Notes et post-scriptum