- TD49.160
- Analyses, extraits, abrégés de divers ouvrages sur l'Ecriture Sainte [et sur divers sujets].
- *Bernardin de Saint-Pierre*.
- Orig.ms. BI 13, pp. 7-8; T.D. 49, pp. 160-161.
- 1 MECHANTS
1 NUTRITION
1 RACE NOIRE
1 VERTU DE RELIGION
2 BERNARDIN DE SAINT-PIERRE, HENRI
3 AFRIQUE
3 ALLEMAGNE
3 CAP, LE
3 EUROPE
3 FRANCE
3 GAULES
3 ILE DE FRANCE
3 ITALIE - 28 juillet 1834(1)
- Rome
Edition Lefebvre, 2 vol. grand in-8°, 1833. – Voyage à l’île de France, lettre XII: Des Noirs. – Rome, 28 juillet 1834.
Ce ne sont que des détails horribles sur le traitement des noirs. En lisant ces pages, on se demande pourquoi Dieu permet que des hommes quittent leur pays et aillent dans une île déserte se faire les bourreaux d’un peuple étranger qu’ils ne connaissent pas, qu’ils font venir à grands frais et qui meurt sans cesse sous leurs coups. Quel anathème est donc porté sur l’Afrique et quelle est sa destinée de l’Europe, qui, après avoir dépeuplé une partie du nouveau monde, le repeuple avec des noirs pour le dépeupler de nouveau!
« Ce n’est pas le climat qui fait les hommes ». Voyage à l’île de France, p. 93. – Il est curieux d’entendre ces paroles, sortir de la bouche de B. de Saint-Pierre, le grand admirateur de la nature et de ses harmonies.
« J’ai cru fort longtemps, sur la foi des relations, que l’homme sauvage pouvait vivre dans les bois. Je n’ai pas trouvé un seul fruit bon à manger dans l’île de France. Je les ai tous goûtés, au risque de m’empoisonner. Il y avait quelques graines d’un goût passable, en petite quantité et dans certaines saisons; on n’en eût pas ramassé pour le déjeuner d’un singe. Il n’y a que l’oignon dangereux d’une espèce de nymphaea; encore croît-il sous l’eau, dans la terre, et il n’est pas vraisemblable que l’homme naturel l’eût [mis] là. Je crus au Cap que l’homme avait été mieux servi. J’y vis des buissons couverts de gros artichauts couleur de chair, qui étaient d’une âcreté insupportable. Dans les bois de France et de l’Allemagne on ne trouve de mangeables que les faînes du hêtre et les fruits du châtaignier. Encore ce n’est que dans une courte saison. On assure, il est vrai, que dans l’âge d’or des Gaules nos ancêtres vivaient de glands. Mais le gland du chêne constipe; il n’y a que celui du chêne vert qu’on puisse digérer. Il est très rare en France et n’est commun qu’en Italie, d’où nous est venue aussi cette tradition. Un peu d’histoire naturelle servirait à écrire l’histoire des hommes », p. 108.
P. 167, col. 1. *Ils croient, [les pauvres], par un sentiment naturel aux âmes faibles, que les objets de leur culte seront à leur disposition, dès qu’ils seront à leur portée ». Et n’est-ce pas pour favoriser les sentiments des âmes faibles que le fils de Dieu s’est fait homme, et l’homme-Dieu s’est fait viande et breuvage?