- TD49.168
- Analyses, extraits, abrégés de divers ouvrages sur l'Ecriture Sainte [et sur divers sujets].
- *Encyclopédie nouvelle*.
- Orig.ms. BI 13, p. 22; T.D. 49, pp. 168-169.
- 1 ASCESE
1 CATHOLICISME
1 CHRISTIANISME
1 LIVRES
1 PAGANISME
1 PERES DE L'EGLISE
1 VIE CONTEMPLATIVE
1 VOIE UNITIVE
2 APOLLONIUS DE TYANE
2 CICERON
2 JEAN CHRYSOSTOME, SAINT
2 LEROUX, PIERRE
2 RAYNAUD, JEAN
3 EGYPTE
3 INDE
3 OCCIDENT - 1834-1835
Contemplation.
Les chrétiens se sont imaginés longtemps que l’ascétisme avait commencé avec le christianisme. Ils auraient cru faire injure à la vraie religion, s’ils eussent supposé qu’avant leurs Pères des déserts une multitude de dévots avait embrassé avec la même ardeur le renoncement au monde, les jeûnes, les macérations et toutes les pratiques que peut inspirer le désir d’être uni à Dieu. P. 25. – C’est très faux. Les Pères de l’Eglise nous parlent des gymnosophistes de l’Inde, et saint Jean Chrysostome nous parle des hérétiques qui faisaient des austérités aussi grandes que les chrétiens.
Nous voulons prouver que les ascètes de notre Occident ne sont rien ni pour le nombre, ni pour les pratiques dévotes, auprès de Samyari de l’Inde, p. 25. Il y a un discours d’Apollonius de Tyane aux moines d’Egypte, [disant]: 1° qu’il y avait des moines païens en Egypte, du temps d’Apollonius; 2° que ces moines reconnaissaient les moines indiens; 3° que les premiers moines chrétiens, qui eurent leur berceau en Egypte, ne pensaient pas être les premiers contemplatifs, car certainement ils connaissaient les moines [païens] d’Egypte.
Ensuite était-il défendu aux occidentaux d’ignorer ce qu’ignorait Cicéron cité par ces Messieurs? On ne nous parle que de la contemplation chez les Indiens; mais la contemplation catholique, ce n’est pas la peine d’en parler. M. Leroux rapporte avec admiration ce passage d’Apollonius, qui dit qu’on trouve tout en quittant tout. Ce principe est très beau, et saint Jean de la Croix, qui ne l’avait probablement pas été chercher dans Apollonius, a dit: Pour trouver le tout, il faut quitter le tout; ce que M. Leroux, qui comprend ce que les autres ne comprennent pas, comprend fort mal(1).