- TD49.170
- Analyses, extraits, abrégés de divers ouvrages sur l'Ecriture Sainte [et sur divers sujets].
- *Démonstration évangélique* par Huet.
- Orig.ms. BI 13, pp. 24-25; T.D. 49, pp. 170-171.
- 1 AUTHENTICITE BIBLIQUE
1 CHRISTIANISME
1 DIVINITE DE JESUS-CHRIST
1 FOI
1 FONDEMENTS DE LA THEOLOGIE
1 LIVRES
2 HUET, PIERRE-DANIEL
3 ALLEMAGNE
3 ANGLETERRE
3 FRANCE
3 HOLLANDE - 1834-1835
Cet ouvrage peut être excellent et paraît avoir produit beaucoup d’effet à l’époque où il parut. Aujourd’hui malheureusement on le lira peu. Il a trop de science pour les uns et peut-être pas assez pour les autres. L’auteur se propose de prouver la vérité de la religion par la divinité de la mission de Jésus-Christ, et cette divinité par la concordance entre l’Ancien et le Nouveau Testament. Pour cela il prouve que le Nouveau Testament est authentique, que l’Ancien l’est aussi, que l’Ancien renferme des prophéties dont l’accomplissement a eu lieu dans le Nouveau; que la prophétie étant un prodige qui appartient à Dieu seul, celui qui est l’objet de prophéties faites depuis le commencement du monde est réellement envoyé de Dieu, et que Jésus- Christ ayant accompli toutes les prophéties est réellement envoyé d’en-haut, et que par conséquent la religion qu’il a fondée est divine. Cette preuve est très bonne, quoique peut-être elle exige de nombreuses recherches. C’est à la fortifier que Huet consacre son immense in-quarto.
On ne peut lui contester un vaste savoir, peu digéré à mon gré. On dirait une mer de science trop remplie, qui déborde de toutes parts. Peut-être aussi que cette manière de raisonner laisse trop au sens privé, mais d’une autre part Huet devait cependant supposer la foi dans celui qui parle, sans quoi il n’aurait pas pu bâtir aussi solidement. C’est un croyant qui rend compte de sa créance à d’autres qui ne l’ont pas; il justifie sa religion.
Cet ouvrage pouvait faire beaucoup de bien à l’époque où il parut et où les incrédules commençaient à se montrer en Hollande, en Allemagne, en Angleterre et même en France. Aujourd’hui il pourrait également avoir d’heureux résultats, s’il était refait et présenté sous des formes agréables. Tel qu’il est, il serait rejeté comme fastidieux. Et puis qui lit aujourd’hui des ouvrages latins?(1)