[Notes d’instructions vers 1841]

Informations générales
  • TD50.279
  • [Notes d'instructions vers 1841]
  • [Notes de deux instructions sur le sacerdoce et le sacrifice]
  • Orig.ms. BL14, pp. 93-95 et 97; T.D. 50, pp. 279-280.
Informations détaillées
  • 1 ADORATION
    1 ANEANTISSEMENT
    1 BIEN SUPREME
    1 CONSEQUENCES DU PECHE
    1 HOMME CREE A L'IMAGE DE DIEU
    1 JESUS-CHRIST AUTEUR DE LA GRACE
    1 PECHE ORIGINEL
    1 PREDICATION
    1 PRETRE
    1 RECONNAISSANCE
    1 SACERDOCE
    1 SACERDOCE DE JESUS-CHRIST
    1 SACRIFICE DE JESUS CHRIST
    1 SAINTE COMMUNION
    1 SOUFFRANCE ACCEPTEE
    1 UNION A JESUS-CHRIST
    1 VIE DE SACRIFICE
    1 VIE SPIRITUELLE
  • vers 1841
La lettre

[A] DU SACERDOCE ET DU SACRIFICE.

Dieu ayant créé les êtres intelligents, bons et heureux, et les destinant par sa volonté à un bonheur plus grand encore, semblait ne devoir recevoir d’eux que l’adoration et l’action de grâce; mais l’homme ayant péché il a fallu joindre l’expiation à la prière: l’expiation du péché, la prière pour demander la force de triompher du mal; et l’homme n’était capable ni d’adorer, ni d’expier, ni de demander, ni de remercier. L’acte qui résume en lui les quatre caractères d’adoration, d’expiation, de prière et d’action de grâce, s’appelle sacrifice. Celui qui offre le sacrifice s’appelle prêtre; ce que l’on offre comme gage d’adoration, comme expiation, comme demande, comme offrande de prière, comme don d’action de grâce, s’appelle victime. Il faut que la victime soit détruite, qu’elle soit détruite par la souffrance, qu’elle soit surtout offerte comme un gage, qu’elle soit donnée comme preuve de reconnaissance. Sous ce rapport Jésus est victime, il est détruit par la mort, il souffre sur la croix, il se présente comme un gage, il se donne par reconnaissance. Voilà le sacrifice de la croix, mais il l’a voulu continuer. Institution du sacerdoce, le prêtre est au ciel, la victime reste sur la terre. Le sacerdoce l’offre tous les jours, nécessité d’y assister. Mais il va plus loin, car il veut que chaque chrétien soit semblable à lui, prêtre et victime. Il faut donc qu’à l’exemple de Jésus-Christ nous adorions, expions, prions, remercions, incapables de nous-mêmes, et c’est pour cela que nous nous unissons à Jésus-Christ. Or voici le prodige. Jésus-Christ par la communion vient être prêtre et victime en nous, mais ne faisant qu’un avec nous, il nous rend prêtres et victimes avec lui; dans la communion le chrétien qui possède Jésus-Christ dans son coeur, adore, expie, prie, remercie.

Comprenez maintenant ce que c’est que la communion, c’est l’acte par lequel le chrétien rend à Dieu la plus grande gloire qu’il puisse lui rendre. Mais s’il sacrifie avec Jésus-Christ, il faut que Jésus-Christ sacrifie avec lui. Et dès lors commence pour le chrétien la vie de sacrifice que Jésus-Christ sanctifiera. Sacrifice de tous les instants, adoration par la présence de Dieu, expiation par la souffrance, prière par l’action de grâce, la pratique de toutes les vertus.

Et maintenant comprenez ce grand sacrifice qui commence sur le Calvaire et qui ne se terminera que dans l’éternité. Sur la terre il se continuera avec expiation et prière; dans le ciel il n’y aura plus qu’adoration et action de grâces.

Comprenez comment ici-bas vous devez être prêtres en immolant Jésus-Christ par la communion, en vous immolant avec Jésus-Christ, par les forces que vous donnera la communion, afin d’être un jour avec celui à qui il a été dit: Tu es sacerdos in aeternum.

[B] DU SACRIFICE.

Verbum caro factum est.

Etudions les abaissements de Jésus-Christ dans sa chair. Abaissement de sa puissance, de son immensité, de sa pureté, de sa justice, de sa félicité. Autant d’expiations, modèle du caractère d’expiation que nous devons donner à notre sacrifice. Sacrifice de notre chair en lui refusant ses désirs, sacrifice de notre chair en y éteignant les passions, sacrifice de notre chair en la faisant servir à la vertu. Sacrifice par la souffrance en union avec Jésus-Christ.

Participes Christi effecti sumus, si tamen initium substantiae ejus usque in finem firmum retineamus. Jésus-Christ déposé par sa chair dans nos coeurs y grandit et nous fait grandir avec lui pour l’éternité.

Notes et post-scriptum