[Notes d’instructions vers 1841]

Informations générales
  • TD50.292
  • [Notes d'instructions vers 1841]
  • DIVINITE DE JESUS-CHRIST.
  • Orig.ms. BL14, pp. 143-149; T.D. 50, pp. 292-294.
Informations détaillées
  • 1 ACCEPTATION DE LA VOLONTE DE DIEU
    1 ANCIEN TESTAMENT
    1 CONFESSION DU NOM DE JESUS-CHRIST
    1 DIVINITE DE JESUS-CHRIST
    1 DOCTRINE CATHOLIQUE
    1 EVANGILES
    1 JESUS-CHRIST DOCTEUR
    1 JUIFS
    1 MARTYRS
    1 MIRACLE
    1 MORALE
    1 MYSTERE
    1 PAGANISME
    1 PREDICATION
    1 PREDICATION DE JESUS-CHRIST
    1 PUISSANCE DE DIEU
    1 RESURRECTION DE JESUS-CHRIST
    1 REVELATION
    1 THEOLOGIE
  • vers 1841
La lettre

Hic est Filius meus dilectus, in quo mihi bene complacui: ipsum audite.

Toute science est pleine de mystères, à plus forte raison la science religieuse. Pour cela l’homme doit-il renoncer à connaître la vérité? Je ne le pense pas. Examinons donc le moyen que Dieu a pris pour enseigner la vérité aux hommes.

1° L’homme peut-il connaître la vérité? Pourquoi pas? Serait-ce parce qu’il ne peut se faire une idée exacte de l’infini? mais alors il faut qu’il doute de tout? Serait-ce parce qu’il ne peut entrer en rapport avec Dieu qui est trop grand? mais si Dieu veut s’abaisser. Ou niez la puissance de Dieu ou accordez qu’il peut entrer en relation avec un être qu’il a créé: Qui plantavit aurem, non audiet, aut qui finxit oculum, non considerat? Dominus scit cogitationes hominum, quoniam vanae sunt.

Or ceci admis, examinez avec moi. Etat du monde, platonisme, stoïcisme, idolâtrie, corruption, tyrannie, peuple juif.

Un homme paraît, il se dit envoyé de Dieu, il se dit Dieu. Or au bout de trois ans on le crucifie, et cinquante-trois jours après sa mort, des bateliers vont dire qu’il est ressuscité. 500 témoins le répètent; pour le prouver ils font des miracles, on les met à mort, ils acceptent leur destinée. Au bout de quelque temps tout le monde a entendu des prédications. L’Eglise se fonde dans leur sang et leurs miracles. Ce que sont les martyrs des trois premiers siècles.

Or, direz-vous maintenant que le fait de la résurrection de Jésus-Christ est contestée, toute vérité historique tombe aussitôt. L’Eglise se lève comme un seul homme avec des preuves qu’aucun fait historique ne présente.

Mais nous avons deux autres témoins du fait: c’est le passé et l’avenir.

Le passé: les prophéties; Abraham – in semine tuo; Jacob, – le sceptre de Judas; Moïse, annonçant un chef plus grand que lui.

David, Tecum principium postula a me, règne extérieur.

Naissance, le lieu, le temps, la mère, les noms.

La prédication, les persécutions, la mort, la résurrection, l’avenir, le sacrifice. Euntes ergo, docete omnes gentes. – Et ecce ego vobiscum sum… Or, depuis 18 siècles une société s’est formée, toujours enseignant, toujours se passant la doctrine [pure] de toute doctrine autre que celle qu’elle a reçue; elle répand sa doctrine partout, elle va partout, là surtout où il y a du sang à verser.

Christus heri, et hodie, ipse et in saecula. St Paul, il y a 18 siècles – preuves de la divinité.

Si Jésus-Christ est Dieu, il faut croire tout ce qu’il enseigne; convenance d’un Dieu qui vient enseigner la vérité. Quoi de plus propre à nous élever que cette pensée, c’est un Dieu qui est mon maître, et il l’est de deux manières: par l’enseignement extérieur, hiérarchie, par l’enseignement intérieur. Il agit extérieurement et il convient qu’il en soit ainsi pour former la société, il agit intérieurement et il convient qu’il en soit ainsi. Mais, direz-vous, qu’un Dieu se soit incarné, c’est ce que je ne puis croire. – Embarras de la providence. – Si elle fait des choses faciles, on ne trouve pas la preuve assez forte; si difficiles, on la trouve trop forte. Demus Deum aliquid posse, quod nos non possumus intelligere: in talibus rebus tota ratio facti est voluntas facientis. La soumission des hommes à une pareille croyance, c’est une preuve de sa vérité.

Moyen le plus convenable pour les hommes. Rien de plus facile que de constater le fait, qui, s’il est renversé, renverse toute certitude historique.

Si Jésus-Chrsit est Dieu, il faut faire ce qu’il commande. Beauté de sa morale.

Difficulté à l’observer.

Mais des hommes l’ont observée.

Donc ils avaient une force surhumaine.

Donc celui qui commandait était Dieu.

Notes et post-scriptum