[Cahier de notes de sermons, vers 1840]

Informations générales
  • TD50.329
  • [Cahier de notes de sermons, vers 1840]
  • SUR LA MORT
  • Orig.ms. BM1, pp. 19-20; T.D. 50, pp. 329-331.
Informations détaillées
  • 1 AMOUR DIVIN
    1 BAPTEME
    1 CONSEQUENCES DU PECHE
    1 DOGME
    1 ENFANTS DE DIEU
    1 FOI
    1 JUGEMENT DERNIER
    1 MORT
    1 PECHE ORIGINEL
    1 PREDICATION
    1 RESURRECTION DE JESUS-CHRIST
    1 VIE SPIRITUELLE
    2 ADAM
    2 ELIE, PROPHETE
    2 HENOCH
    2 PAUL, SAINT
  • vers 1840
La lettre

Ero mors tua, ô mors, ero morsus tuus, ô inferne.

Pour la première partie.(1)

Adam ne fût pas mort, sans le péché, de la mort du corps. Preuves tirées de la menace que Dieu lui a faite: qua die ederitis, morte moriemini. Et la preuve qu’il s’agit du corps, c’est que Dieu dit: Terra es, et in terram ibis. Saint Thomas fait observer que, par son corps, l’homme était mortel, mais que la justice qui était dans son âme le rendait immortel. Et saint Paul (II Cor. V, 3): superindui cupientes. Nous désirons, dit saint Augustin, ce qui fût arrivé à Adam s’il n’eût pas péché, il eût été revêtu de la gloire, et sans être dépouillé du péché. Ceci est de foi contre les pélagiens.

Autre chose est être mortel, autre chose sujet à la mort. Hénoch et Elie. Les vêtements des Israélites au désert. S. Augustin. Corpus quidem mortuum est propter peccatum. – Rom. VIII, 10.

Pour la seconde partie.(1)

Qui suscitavit Christum Jesum a mortuis, et vivificabit mortalia corpora vestra. Mortale hoc induet immortalitatem.

Il faut que le péché se fasse sentir dans le corps par la mort. Il faut que, par la grâce, la vie se fasse sentir dans l’âme, qui, plus tard, vivifiera le corps. Si autem Christus in vobis est, corpus quidem mortuum est propter peccatum, spiritus autem est vita propter justitiam. (Rom. VIII, 10); afin que, quand le péché aura épuisé ses ravages, l’âme ramène la vie dans le corps.

Si enim spiritus ejus qui suscitavit Christum a mortuis, habitat in vobis, qui suscitavit Christum a mortuis, vivificabit et mortalia corpora vestra per inhabitantem spiritum in vobis.

Per unum hominem(2) peccatum intravit, et, per peccatum, mors. – Quamvis annos multos postea vixerint, illo tamen die mori ceperunt, quo mortis legem qua in senium veterascerent, acceperunt. (Aug. « De peccatorum meritis et remissione » lib. I, 12).

Peccata sola separant inter hominem et Deum.

Du moment que nous sommes baptisés, commence l’oeuvre de la régénération. – De la nécessité de la mort. – Le corps, sur qui s’exerce le fruit du péché, va en terre, l’âme, régénérée, au ciel.

Nunc filii Dei sumus, et nondum apparuit quid erimus (I Joh. III, 2).

Per hominem mors, et per hominem resurrectio mortuorum. Sicut enim in Adam omnes moriuntur, sic et in Christo omnes vivificabuntur. I Cor. XV, 21.

Jésus-Christ ne détruit pas la mort, de peur qu’on ne se fasse chrétien afin de l’éviter (St Augustin, t. X, p. 66) afin de laisser le mérite de la foi. S’il eût ôté la mort, il devait ôter la souffrance, qui est la suite du péché, et, cependant, nous voyons: virtus in infirmitate perficitur.

Le principe de tout bien, c’est l’amour de Dieu; de tout mal, la concupiscence. Donc Jésus-Christ, en apportant l’amour de Dieu, apporte la vie de l’âme, l’union de l’âme à Dieu, du corps à l’âme, de l’homme complet.

La mort du corps est une peine du péché et la preuve, dit saint Augustin, c’est que nous la craignons.

Deux morts: celle d’Adam, celle que Jésus-Christ infligera aux damnés.

Notes et post-scriptum
1. Dans la marge.
2. Une note marginale - "1e P." - renvoie ce paragraphe à la première partie.