[Notes d’instructions destinées à la Maison de l’Assomption vers 1850]

Informations générales
  • TD51.066
  • [Notes d'instructions destinées à la Maison de l'Assomption vers 1850]
  • DU SALUT DES AMES.
  • Orig.ms. BN1, pp. 1-2; T.D. 51, pp. 66-67.
Informations détaillées
  • 1 CORRUPTION
    1 SALUT DES AMES
  • Collège de l'Assomption. Nîmes.
  • vers 1850
La lettre

Simile est regnum coelorum fermento, quod acceptum mulier abscondit in farinae satis tribus, donc fermentatum est totum. Matt., 13, 33.

Le royaume du ciel, nous dit le Sauveur, est semblable à un peu de levain que prend une femme pour le mêler à trois mesures de farine, jusqu’à ce que le tout ait fermenté. Que nous indique ce levain? Que nous indique cette femme? Que sont ces trois mesures de froment? La femme c’est l’Eglise; les mesures de froment ce sont les hommes, dont elle vient former le pain mystique qui sera présenté au père de famille; le levain n’est autre que l’élément apostolique qui sera confié à ceux que l’Eglise enverra évangéliser les nations. Dieu a chargé l’Eglise de lui donner de vrais adorateurs, et l’Eglise envoie ses ministres féconder de leur parole les nations assises à l’ombre de la mort; et pour revenir à la parabole du Sauveur, cette femme emploie du levain, c’est-à-dire un peu de pâte corrompue, et c’est en cela que se trouve le mystère de la parabole. C’est que ce qui contribue à faire une nourriture excellente, soit précisément une matière qui semblerait devoir être rejetée, pour vous apprendre, chrétiens, que dans l’oeuvre de l’Eglise tous les instruments, même les plus indignes, entre les mains de Dieu opèrent d’excellents effets; d’où je conclus: 1° la nécessité pour vous de les respecter, quels qu’ils soient; en second lieu qu’un homme s’excuserait inutilement du devoir de concourir au salut de son prochain, à cause de son indignité. Simile est…

Vous tous qui m’écoutez, mes frères, vous n’aurez donc aucun prétexte à apporter pour vous exempter du soin de sauver des âmes, puisque dans la parabole que je vous cite le Sauveur des hommes semble vous proposer comme condition pour réussir dans son oeuvre, votre indignité même, les défauts, qui comme un levain corrompu souillent depuis quelque temps votre coeur; et pourtant il n’est que trop vrai personne ne songe à cette obligation de notre nature corrompue de travailler au salut des âmes, que je voudrais pouvoir vous en inspirer le zèle. C’est dans ce but que je viens vous développer ici un double motif: d’une part, je vous montrerai la responsabilité qui subsiste entre tous les hommes dans la grande affaire du salut de nos âmes; de l’autre, j’essaierai de vous faire comprendre le bonheur qu’il y a de travailler au salut des âmes.

Notes et post-scriptum