[Notes d’instructions destinées à la Maison de l’Assomption vers 1850]

Informations générales
  • TD51.077
  • [Notes d'instructions destinées à la Maison de l'Assomption vers 1850]
  • SENTIMENT DU DEVOIR
  • Orig.ms. BN1, p. 69; T.D. 51, p. 77.
Informations détaillées
  • 1 DEVOIR
  • Collège de l'Assomption. Nîmes.
  • vers 1850
La lettre

Les hommes se laissent conduire par trois mobiles: le plaisir, l’intérêt, l’honneur.

Le plaisir asservit l’âme au corps, amollit, avilit.

L’intérêt dessèche tout élan, durcit le coeur, fait les avares et les égoïstes.

L’honneur fait faire quelques belles actions, qu’il gâte par la vanité, et du reste fait des lâches, des hypocrites ou des fous.

En face de ces trois mobiles je viens vous proposer celui qui découle de l’esprit de foi, c’est le sentiment du devoir. Qu’est-ce que le devoir? C’est une dette contractée envers Dieu, le prochain, envers vous-même.

Vous devez tout à Dieu, et c’est pour cela qu’il doit être le mobile de toutes vos actions. Toute action doit être la solde d’une dette, le prix de votre vie, de votre existence, de la grâce, cui multum datum est, multum requiritur ab eo.

Envers le prochain devoirs de position, comme fils, comme riche, comme instruit, comme placé dans une position élevée envers vos camarades.

Envers vous-même, le respect de vous-même et le développement légitime de vos qualités et de vos facultés dans l’ordre de la nature et de la grâce. Or, In sudore vultus tui vesceris pane: pain du corps, pain de l’intelligence. Or, tout cela n’est accompli qu’avec effort. L’effort, mot terrible, regnum coelorum vim patitur, et violenti rapiunt illud.

Notes et post-scriptum