[Notes d’instructions destinées à la Maison de l’Assomption vers 1850]

Informations générales
  • TD51.081
  • [Notes d'instructions destinées à la Maison de l'Assomption vers 1850]
  • SOLIDARITE ENTRE LES MAITRES ET LES ELEVES.
  • Orig.ms. BN1, pp. 81-82; T.D. 51, pp. 81-82.
Informations détaillées
  • 1 DEVOIR
    1 ELEVES
    1 MAISONS D'EDUCATION CHRETIENNE
    1 MAITRES CHRETIENS
    2 PAUL, SAINT
  • Collège de l'Assomption. Nîmes.
  • vers 1850
La lettre

St Paul disait aux premiers chrétiens: Unum corpus multi sumus, omnes qui de uno pane participamus. C’est ce magnifique spectacle que nous donne l’Eglise. Veritatem autem facientes in charitate, crescamus in illo per omnia, qui est caput, Christus; ex quo totum corpus compactum et connexum per omnem juncturam subministrationis, secundum operationem in mensuram uniuscuiusque membri, augmentum corporis facit in aedificationem sui in caritate. Eph. 4, 15,16.

L’Eglise ne fait qu’un corps, chaque communauté religieuse ne fait qu’un corps, les collèges chrétiens ne font qu’un corps. Vous n’êtes qu’un corps par Jésus-Christ avec vos maîtres et avec moi: Unum corpus multi sumus.

Dans ce corps il y a des devoirs réciproques. Vos maîtres vous doivent l’enseignement, la surveillance, l’amour, la prière, l’exemple. Ils sont des misérables, s’ils ne vous donnent pas cela. Vous avez le droit de l’exiger d’eux dans une maison chrétienne, mais je n’ai pas à les prêcher ici.

Vous leur devez, vous, l’obéissance, et cela dans votre intérêt; ils ne peuvent vous élever qu’à la condition que vous leur obéirez. Le respect: le respect ennoblit celui qui le porte, et vous le sentez bien, vous, si un maître vous respecte en vous punissant, vous ne sentez pas que ni sa dignité, ni la vôtre soit amoindrie.

S’il ne vous respecte pas, il s’avilit et vous en avez le sentiment. De même, vous, mes amis, en respectant vous gardez votre dignité; celui qui s’abaisse est celui qui ne se respecte pas.

La prière. Oui, nous sommes hommes, vous vous en apercevez; au lieu de murmurer, priez, sachez prier pour vos maîtres, pour leurs défauts que vous connaissez, pour ceux que vous ne connaissez pas.

Pour qu’ils vous portent toujours, pour qu’ils vous précèdent, qu’ils vous poussent. Vous avez le droit d’être menés, c’est un privilège que vous comprendrez plus tard.

Vous leur devez l’amour, une amitié franche et vive, et comprenez que c’est un grand bonheur qu’on vous parle comme je le fais, de mettre ainsi en commun nos plus grands intérêts. Rien ne vaut un pareil bien, c’est là le véritable moyen d’élever. Nous vous élevons jusqu’à nous, pour vous élever jusqu’à Jésus-Christ.

Notes et post-scriptum