Retraite sur l’esprit des Oblates de l’Assomption.

Informations générales
  • TD51.347
  • Retraite sur l'esprit des Oblates de l'Assomption.
  • [XVII à XX - Prudence - Justice - Force - Tempérance]
  • Orig.ms. ACOA; cop.ms. J48; T.D. 51, pp. 347-349.
Informations détaillées
  • 1 JUSTICE
    1 OBLATES
    1 PRUDENCE
    1 TEMPERANCE
    1 VERTU DE FORCE
  • Oblates de l'Assomption.
  • septembre 1876
  • Nîmes.
La lettre

XVII. Prudence.

L’on a toujours dans l’ordre humain considéré quatre vertus comme la base de nos relations avec le prochain: la Prudence, la Justice, la Force, la Tempérance. Parlons-en successivement.

La Prudence est une vertu, selon St. Augustin qui consiste à connaître ce qu’il faut désirer, ce qu’il faut fuir; c’est donc une vertu de l’intelligence, de la raison. La prudence chrétienne considère les choses dans le but et pour le but le plus élevé qui est Dieu.

La Prudence n’est pas seulement une vertu, elle dispose les vertus entre elles.

C’est à la Prudence surtout qu’appartient le commandement.

Il y a différentes parties de la Prudence: la mémoire, l’intelligence, le bon sens, le bon conseil et la bonne volonté.

XVIII. Justice.

La Justice est une disposition permanente de rendre à chacun ce qui lui appartient.

1° La Justice base de la Société.

2° La Justice est en soi une vertu générale.

3° Mais c’est aussi une vertu particulière.

Cette Justice se rapporte aux relations de la vie.

Où il faut observer les fautes contre ses relations.

4° La Justice est la plus grande des vertus morales.

XIX. Force.

La Force est une certaine énergie de l’âme pour accomplir le devoir en général, et en particulier pour repousser les obstacles au bien. La Force se tient entre la crainte et la témérité.

La Force consiste surtout à souffrir en patience.

La Force est une vertu cardinale en ce sens qu’elle consiste à agir avec fermeté.

Le martyre est un acte de la vertu de force, mais en tant qu’acte de force, il n’est pas l’acte le plus parfait que l’homme puisse accomplir, il l’est en tant qu’inspiré par la charité.

La mollesse est l’ennemie de la Force.

Le fruit est surtout la persévérance.

XX. Tempérance.

La Tempérance est une vertu par laquelle on modère ses passions et l’on est maître de soi; elle domine la concupiscence.

La Tempérance s’applique à se servir des choses de la vie, non pas à en jouir, selon la théorie de St. Augustin: uti, non frui.

L’Insensibilité est un vice et l’ennemi de la Tempérance.

La Tempérance s’applique à la continence et à l’abstinence, à la douceur et à la modestie.

Notes et post-scriptum