- TD52.060
- RETRAITE AUX ENFANTS DE SAINT-MAUR, 1866.
- 3. - LES DEUX ORDRES.
- Orig.ms. BN16, pp. 209-212; T.D. 52, pp. 60-61.
- 1 BAPTEME
1 GRACES
1 LACHETE
1 LOI NATURELLE
1 MYSTERE
1 ORDRE SURNATUREL
1 VERTUS - 1866
- Nîmes.
Abjiciamus ergo opera tenebrarum, et induamur arma lucis.
1° L’ordre naturel.
L’ordre naturel peut être un ordre honnête parfaitement convenable.
Plein de tenue.
On y observe le decorum.
On y a de bons sentiments.
C’est le royaume des honnêtes gens.
L’ordre naturel n’est pas dépourvu de toute vertu.
Puisqu’il y a des vertus naturelles.
Il n’y a qu’un malheur, c’est que l’ordre naturel n’est plus possible dans son ensemble depuis le péché.
Car si l’on n’est pas baptisé, on est enfant de colère. Si on est baptisé, on est par le baptême transporté dans le monde surnaturel.
Qu’est-ce donc que l’ordre naturel?
C’est un état impossible, où l’on peut avoir la vérité sans la révélation, la vertu sans la grâce.
Non pas qu’il n’y ait pas de vérité et de vertu de cette espèce, mais qui ne servent de rien pour le salut; elles ne lui nuisent pas, mais non plus n’y servent pas.
Quant à vous l’ordre naturel, c’est l’ordre où vous suivez vos penchants, vos caprices, vos fantaisies, vos intérêts;
où la vérité que vous possédez ne produit aucun résultat pratique;
où la vertu que vous pratiquez est plutôt l’effet de votre tempérament et de votre caractère que de vos efforts.
2° L’ordre surnaturel.
L’ordre surnaturel, c’est l’ensemble des lois de Dieu mis à notre disposition par la grâce que Dieu nous accorde.
Il y a donc dans l’ordre surnaturel trois éléments: les vérités, les lois, les grâces.
Les vérités. Evidemment vous ne pouvez vous élever de vous-même aux vérités révélées, et ce qu’il y a de plus triste, c’est que vous n’en connaissez pas le prix.
C’est pourquoi vous les comparez aux opinions humaines, vous les mettez sur le même rang.
Les lois, les vérités plus hautes impliquent des lois plus parfaites.
Des lois plus parfaites imposent des devoirs plus difficiles.
Des devoirs plus difficiles impliquent des secours plus grands. – si l’être est imparfait, les grâces.