1864

Informations générales
  • TD52.076
  • NOTES SUR LA CRISE PROTESTANTE, 1864.
  • Orig.ms. BS 1-2; T.D. 52, pp. 76-85.
Informations détaillées
  • 1 ALLEMANDS
    1 ANGLICANISME
    1 ANTECHRIST
    1 ATHEISME
    1 BAPTEME
    1 CONCILE DE TRENTE
    1 CONSCIENCE MORALE
    1 EPREUVES DE L'EGLISE
    1 GRACE
    1 HERESIE
    1 JESUS-CHRIST CHEF DE L'EGLISE
    1 LITURGIE
    1 LOI CIVILE
    1 LUTHERANISME
    1 MINISTRES PROTESTANTS
    1 MORALE
    1 PECHE ORIGINEL
    1 PLAN DE DIEU
    1 PREDICATION
    1 PRIMAUTE DE L'EGLISE CATHOLIQUE
    1 PRIMAUTE DU PAPE
    1 PROTESTANTISME
    1 RATIONALISME
    1 REVELATION
    1 SAINT-SIEGE
    1 SECTE
    1 SOCIETE
    1 SUCCESSION APOSTOLIQUE
    1 SYMBOLES DE LA FOI
    1 TRADITION
    1 UNION DE L'EGLISE ET DE L'ETAT
    2 BOSSUET
    2 CALVIN, JEAN
    2 GUIZOT, FRANCOIS
    2 LUTHER, MARTIN
    2 MAHOMET
    2 NEWMAN, JOHN-HENRY
    2 PAUL, SAINT
    3 ANGLETERRE
  • 1864
La lettre

Conférences sur le protestantisme moderne. (p. 1)

1° Le protestantisme et la crise actuelle.

2° Le protestantisme et sa méthode.

3° Le protestantisme et les symboles.

4° Le protestantisme et la morale.

5° Le protestantisme et la conscience.

6° Le protestantisme et la loi.

7° Le protestantisme et la société.

8° Le protestantisme et la religion.

9° Le protestantisme et la révélation.

10° Le protestantisme et l’Ecriture Sainte.

11° Le protestantisme et la tradition.

12° Le protestantisme et l’Eglise.

13° Le protestantisme et la prédication.

14° Le protestantisme et le culte.

15° Le protestantisme et la grâce.

16° Le protestantisme et l’eucharistie.

17° Le protestantisme et l’homme.

18° Le protestantisme et les oeuvres.

19° Le protestantisme et Notre-Seigneur Jésus-Christ.

20° Le protestantisme et l’éternité.

I – Le protestantisme et la crise actuelle (p. 1bis-2).

Inutile d’entrer dans les controverses particulières. Les ministres anglais convertis nous disent ce qu’il faut penser des calomnies des ministres non convertis. Et les ministres rationalistes, qui ne sont plus chrétiens, nous donnent la mesure de leur malheur, et c’est entre eux un autre débat. En d’autres termes, les ministres qui veulent l’orthodoxie de Calvin se trouvent placés entre les rationalistes qui la repoussent au nom du libre examen, et les ministres qui reviennent à l’Eglise au nom de l’autorité.

L’opinion des Anglicans qui soutiennent que l’Eglise romaine est vraiment une Eglise, mais pleine de faussetés, cruelle, perfide comme une marâtre.

Selon eux, c’est au concile de Trente que Rome s’est liée d’une chaîne éternelle à l’AntéChrist.

Le protestantisme subjectif, selon lequel la vérité est ce qui paraît la vérité à chacun.

Pour les Allemands, le catholicisme est le religion de l’enfance de l’humanité.

Le protestantisme n’est certainement pas le christianisme de l’histoire. Newman.

Positivisme des négations protestantes, vague de ses affirmations.

Le protestantisme considéré du point de vue le plus catholique est une doctrine sans principe; et considéré au point de vue hérétique est un principe sans doctrine. Newman au moment de se convertir.

L’hérésie et l’incrédulité s’étendant pas à pas dans l’Eglise établie par la volonté et la pression du pouvoir civil, et malgré les Universités et leurs plus grands théologiens.

II – Le protestantisme et sa méthode. (p. 11).

Méthode rationaliste et méthode philosophique de la libre-pensée.

Mêmes conclusions, le oui et le non.

Même négation de la certitude.

III – Le protestantisme et les symboles. (p. 21).

Nécessité du symbole.

Nécessité de l’arbitre qui définisse le symbole.

Impossibilité de l’arbitre.

Impossibilité du symbole.

Une connaissance confuse n’est pas une connaissance. Newman.

Là où la définition s’arrête, là finit la connaissance. Newman.

Peut-être est-ce le lieu de parler de la foi et de la vérité subjective.

Quand même tous les hommes seraient aveugles, les étoiles n’en brilleraient pas moins au firmament.

Caractère définitif du protestantisme.

Plénitude des affirmation du concile de Trente; à quoi l’on n’a rien opposé comme système complet.

IV – Le protestantisme et la morale. (p. 31).

Qu’est-ce que la morale sans la vérité? – Prouver la thèse: point de vérité, point de morale.

Point de type.

Newman fait observer que la prière du protestant libéral est celle-ci: « O mon Dieu, – s’il y a un Dieu – sauvez mon âme – si j’ai une âme: « Mais alors quelle sanction donnez-vous à la morale, et si la morale n’a pas de sanction, qu’est-ce que la morale?

V – Le protestantisme et la conscience. (p. 41).

La sainteté peut subsister. Impossible dela constater.

Les principes du péché originel et de la conscience chrétienne livrée à sa liberté me semblent hurler d’aller ensemble. – Ou niez le péché originel, et alors vous n’êtes plus chrétien; ou niez la conscience protestante, et alors vous n’êtes plus protestant.

Ceci irait mieux à la conférence sur l’homme.

VI – Le protestantisme et la loi. (p. 51).

Rien de curieux comme ce que l’on est convenu d’appeler le mouvement de 1833 en Angleterre, pour séparer l’Eglise de l’Etat.

Dans le protestantisme l’Eglise et l’Etat sont inséparables, à la condition que l’Eglise sera l’esclave de l’Etat, et que l’Etat changeant quand il lui plaît, l’Eglise changera quand il plaira à l’Etat. Or ce fait en Angleterre se reproduit partout.

La question de savoir si l’Eglise doit dépendre de l’Etat ou l’Etat de l’Eglise se ramène à savoir si le corps est fait pour l’âme ou l’âme pour le corps.

Je comprends comment, chez certains protestants, l’horreur de la suprématie de la loi conduit à l’horreur du symbole. Mais alors pourquoi des ministres payés, excepté en qualité de maîtres d’agrément?

VII – Le protestantisme et la société. (p. 61).

Economie politique.

Base du pouvoir.

Le ministre rationaliste doit être révolutionnaire. Ne vous faites pas illusion. Vous avez préparé une société sans Dieu, vous avez préparé la société de Satan.

Deux camps: les chrétiens et les antichrétiens, le Christ et l’Antéchrist.

Une perpétuité de société est un préjugé en faveur de la perpétuité de la foi et de l’identité de doctrine. L’onus probandi incombe à ceux qui affirment le changement.

Le protestantisme n’a d’autre règle sociale que le pouvoir civil, et le pouvoir civil, quand il décide, décide d’après les idées du temps. Ainsi en Angleterre.

Guizot, m. 15, 13. « Il est fabuleux d’entendre dire: Tous les pouvoirs, tous les partis, toutes les Eglises ont cru de tels actes non seulement permis, mais commandés par la loi divine. Tous se sont crus non seulement en droit, mais en devoir de prévenir et de châtier par la loi et la force humaine l’erreur en matière de religion ».

Comment! Et tous les pouvoirs, tous les partis, toutes les Eglises se trompent encore?

VIII – Le protestantisme et la religion. (p. 71).

Le protestantisme allemand n’a considéré le christianisme pendant dix-huit siècles que comme une religion humaine et un accident dans cette période: c’est la religion de l’enfance de l’esprit humain. Phénomène curieux pour l’observation philosophique.

IX – Le protestantisme et la révélation. (p. 81).

« Je ne puis sentir les gens qui mettent le besoin de connaître les grands problèmes pour origine aux religions. Dieu ne créa l’homme au sein du monde physique qu’après lui avoir préparé la lumière et les aliments; il ne l’a créé dans le monde moral qu’en faisant luire aussitôt la lumière qui éclaire. Tout homme est le prix d’une parole sortie de la bouche de Dieu ». Guizot, Méd. 11, 5 et suiv.

X – Le protestantisme et l’Ecriture. (p. 91).

XI – Le protestantisme et la tradition. (p. 101).

Quoique soit le christianisme historique, il n’est certainement pas le protestantisme. Si une vérité est assurée, c’est celle-là, dit le docteur Newman.

XII – Le protestantisme et l’Eglise. (p. 111).

La force de l’Eglise dans son centre, dans son unité, dans son autorité toujours vivante, dans le Pape.

Sa constitution, sa hiérarchie.

L’Eglise catholique a toujours réclamé sa primauté sur toutes les autres Eglises.

Quelque grandes qu’aient été nos pertes, il n’y a jamais que la paille que le vent emporte. Bossuet.

L’Eglise a une imitation en Angleterre, mais cela encore est le jugement privé. Et quand dans le mouvement de 1833 des hommes voulurent relever dans l’épiscopat anglican le pouvoir de l’Eglise, le premier usage que firent les évêques anglicans de leur pouvoir fut pour les condamner.

Sans les schismes, sans les hérésies, il manquerait quelque chose à l’épreuve où Jésus-Christ veut mettre les âmes qui lui sont soumises, pour les rendre dignes de lui. Bossuet sur les Promesses.

Il n’y a qu’à ramener toutes les sectes séparées à leur origine, on trouvera toujours aisément et sans aucun doute le temps précis de l’interruption, le point de la rupture demeurera pour ainsi dire toujours sanglant, et ce caractère de nouveauté que toutes les sectes porteront éternellement sur le front, sans que cette empreinte se puisse effacer, les rendra toujours reconnaissables. Bossuet, Promesses.

Relire les p.p. 95 et suiv. du même et surtout 96 et 99.

Ni la nouveauté, ni l’antiquité de la séparation, rien ne sert au schisme et à l’hérésie.

Admettons, pour un moment, toutes les calomnies protestantes sur la corruption de l’Eglise. Qu’on nous explique ce fait de tant d’hérésies qui se forment dans son sein et qu’elle repousse avec tant de vigueur. Pourquoi cette horreur des Ebionites qui ramènent au jadaïsme, des Gnostiques qui ressuscitent le paganisme asiatique, des Montanistes qui exagèrent la pénitence chrétienne, des Aloges qui au IIe siècle déjà ne veulent plus de symbole?

Réfutation de s. Irénée par la tradition et l’autorité(1).

XIII – Le protestantisme et la prédication (p. 121).

Les protestants nous disent: « Vous nous reprochez la variété des prédications, vous avez la vôtre ». Oui, nous avons la nôtre, mais sur les points libres. Voyez notre malheur. Si nous nous vantons de l’autorité qui nous envoie, on dit que nous sommes des autocrates. Si, sans nous contredire, nous avons divers points de vue, on dit: Voyez, eux aussi prêchent en sens divers.

Nous présentons des points de vue divers dans ce qui est libre, le même enseignement dans ce qui est défini.

Il y a un fait historique: depuis dix-neuf siècles bientôt, un corps se vante d’avoir la mission d’évangéliser le monde. Ce sont les successeurs des apôtres. Mahomet a eu un moment cette prétention, il ne l’a plus.

Quel est l’homme qui peut se dire: Je suis successeur des apôtres, et je prêche et j’envoie prêcher? Luther, Calvin sont-ils les successeurs des apôtres? Non, ils ne continuent pas leur oeuvre. Donc vos ministres ne la continuent pas. Cherchez, vous ne trouverez que l’Eglise.

Les premiers prédicateurs de la Réforme ne craignaient pas de se dire, dans leurs confessions de foi, suscités de Dieu d’une façon extraordinaire pour dresser de nouveau l’Eglise qui était en ruine et désolation. Voilà une mission, mais cela a bien changé. Personne aujourd’hui n’a mission ni extraordinaire ni ordinaire.

Faire pourtant observer l’amoindrissement des ministres. Par le sacrifice il est prêtre; par la pénitence il est juge, par le baptême il est père, par la prédication il est docteur. La Réforme a voulu ne lui laisser que ce dernier caractère, elle ne le lui laisse plus aujourd’hui. Quoi qu’il en dise, il n’est plus rien, et la Réforme confirme par la contre-épreuve de la négation les paroles de saint Paul: Quomodo praedicabunt, nisi mittantur… Sic nos existimet homo.

La succession de l’apostolat par les évêques et les prêtres fait la force de la succession de la prédication.

XIV – Le protestantisme et le culte. (p. 131).

Il n’y a de culte extérieur possible que là où la foi est identique: possible chez les schismatiques, impossible chez les protestants. Newman, Anglican difficulties, p. 180.

XV – Le protestantisme et la grâce. (p. 141).

Selon les catholiques, l’Eglise est une mère qui de ses fécondes mammelles distribue la vérité et la grâce. De même que pour la vérité le protestant ne croit pas avoir besoin de l’Eglise, de même il ne croit pas en avoir besoin pour la grâce. – De là l’indifférence pour le baptême. Mais aussi qui est sûr d’être baptisé dans le protestantisme?

XVI – Le protestantisme et l’eucharistie. (p. 151).

XVII – Le protestantisme et l’homme. (p. 161).

Le péché originel. – La mort. – Le diable.

Chose effrayante à dire, qui peut affirmer que la moitié des protestants sont baptisés? De fait, ils ne sont même plus chrétiens. – Un libre penseur voulait qu’on ne portât plus les enfants au baptême, certains ministres s’en chargent. Situation d’une mère qui dit: « Peut-être mon enfant n’est pas baptisé ».

L’homme placé entre le libre examen et le péché originel est entre deux contradictions. Ou niez le principe du péché originel et vous n’êtes plus chrétien, ou niez le libre examen et vous n’êtes plus protestant.

XVIII – Le protestantisme et Notre-Seigneur Jésus-Christ. (p. 171).

De même que le corps se dissout dès qu’on en ôte l’âme, de même l’Eglise se décompose dès qu’on en ôte Jésus-Christ.

XIX – Le protestantisme et les oeuvres. (p. 181).

De même que…

XX – Le protestantisme et l’éternité. (p. 191).

Notes et post-scriptum
1. Ce paragraphe et le précédent se trouvent sur une feuille séparée.