[Notes d’une retraite sur l’Incarnation]

Informations générales
  • TD52.166
  • [Notes d'une retraite sur l'Incarnation]
  • 1. L'INCARNATION.
  • Orig.ms. BU3, pp. 1-8; T.D. 52, pp. 166-168.
Informations détaillées
  • 1 CONFESSION DU NOM DE JESUS-CHRIST
    1 HAINE CONTRE JESUS-CHRIST
    1 IMITATION DE JESUS CHRIST
    1 INCARNATION DE JESUS-CHRIST
    1 INCARNATION MYSTIQUE
    1 PERFECTIONS DE JESUS-CHRIST
    1 RELIGIEUSES DE L'ASSOMPTION
    1 RETRAITE SPIRITUELLE
    1 SAGESSE DE DIEU
    2 TOLET, FRANCOIS
    3 NIMES
  • Religieuses de l'Assomption
  • septembre 1868
  • Nîmes
La lettre

Ars est immaterialis perfectio, eminenter continens omnes effectuum suorum perfectiones. (Tolet. 2, 1, p. 81).

Sens selon lequel l’incarnation était nécessaire.

Excitation à la foi, l’espérance, la charité.

Elévation de la nature humaine par son union personnelle à la nature divine. La nature divine immuable n’a pas été changée, la nature humaine moins digne a été exaltée par cette union; de même nous, quoiqu’à un degré inférieur en nous unissant à Dieu.

La personne du Christ est simple comme Dieu – composée en tant que formée de deux natures.

La même grâce, par laquelle un homme a été fait le Christ, est la même par laquelle un homme par la foi est fait chrétien.

C’est la même grâce et pour le chrétien et pour Jésus-Christ.

Le Fils de Dieu prend notre corps terrestre et notre sang pour tout sanctifier; nous aussi nous devons apporter la sanctification à nos corps.

L’union entre l’humanité et la divinité s’est faite simultanément, de telle sorte que le corps et l’âme se sont unies instantanément à la seconde personne [de la Trinité].

Plan.

Et Verbum caro factum est.

La grande négation aujourd’hui, c’est Jésus-Christ; on ne veut plus de Jésus- Christ. Il importe de l’affirmer pour ramener le monde surnaturel dont on a horreur.

On l’affirme au point de vue dogmatique. Mais ce n’est pas là le point capital.

L’important est de l’affirmer au point de vue pratique, et c’est ce à quoi je me propose de vous inviter pendant cette retraite.

Et je serai heureux, si je viens à bout de vous persuader de réaliser Jésus-Christ en vous.

Pour poser dans ce premier entretien quelques principes, permettez-moi de vous dire quelques mots de l’art divin, de l’art de la sagesse éternelle, selon l’expression de saint Thomas, Artem sapientiae aeternae, de vous indiquer la pensée qui a dirigé cet art infini dans le mystère de l’Incarnation et de la Rédemption.

Puis, je dirai comment vous devez imiter cet art en vous.

1. Art divin dans l’Incarnation.

Donnons d’abord la définition de l’art au point de vue théologique, d’après Tolet.

Ars est immaterialis perfectio, continens eminenter in se omnes perfectiones effectuum suorum.

Le peintre. – L’architecte.

Dieu a en lui toutes les perfections de tous les êtres.

Le plus parfait, c’est l’homme.

L’homme déforme l’oeuvre la plus parfaite de la création.

Dieu la rétablit, un Dieu se fera homme.

Voilà le type. In quo sunt thesauri sapientiae et scientiae absconditi.

Cet homme mourra pour redonner la vie.

In ipso complacuit omnem plenitudinem [divinitatis corporaliter] inhabitare.

La perfection humaine est élevée par Jésus-Christ presqu’à la perfection divine. Voilà ce qu’a fait l’artiste divin.

Examinez maintenant ce que vous avez à faire.

2. – L’homme avait perdu le modèle divin.

Dieu le lui rend en se faisant homme: Verbum caro factum est.

Et dès lors le type divin peut être réalisé par des efforts successifs.

Ce qu’il faut, c’est qu’il devienne divin comme son modèle.

Et l’homme est invité à reprendre le modèle et à être artiste à son tour.

L’Idéal lui est fourni, c’est Jésus-Christ. Or voici ce que doit être l’homme: 1° Un homme parfait. Quoi de plus parfait qu’un homme-Dieu? 2° Une créature parfaite. Et voilà l’adoration que vous devez.

Dans l’adoration.

2° L’humilité. – Qu’êtes-vous?

3° La reconnaissance.

4° La dépendance.

Mais l’homme est tombé, et pour le relever l’homme lui doit d’être mort.

5° La pénitence, mot très dur.

6° L’expiation.

7° Le sacrifice.

8° Et l’amour.

Notes et post-scriptum