Conférences sur la théologie mystique commencées le 11 novembre 1872.

Informations générales
  • TD52.233
  • Conférences sur la théologie mystique commencées le 11 novembre 1872.
  • Treizième Conférence. - Providence de Dieu.
  • Orig.ms. BO10, pp. 97-103; T.D. 52, pp. 233-235.
Informations détaillées
  • 1 ACCEPTATION DE LA VOLONTE DE DIEU
    1 BIEN SUPREME
    1 COURS PUBLICS
    1 CREATEUR
    1 FRERES ASSOMPTIONNISTES
    1 LIBERTE
    1 PREDESTINATION
    1 PROVIDENCE
    1 PUISSANCE DE DIEU
    1 SAGESSE DE DIEU
    1 THEOLOGIE MYSTIQUE
  • Etudiants assomptionnistes
  • novembre 1872 - février 1873
La lettre

Qu’est-ce que la providence? St Thomas répond: Nihil aliud est Dei providentia quam ratio ordinis rerum in finem. Souvenons-nous que Dieu en tant qu’être par lui-même est le principe, la cause, l’auteur de tous les êtres.

Qu’en tant que bien infini il est le terme de tous les êtres.

Alpha et omega, principium et finis.

Mais si Dieu est le bien infini, il est dans l’ordre que tous les êtres tendent à Dieu. De plus Dieu est intelligence et volonté, et la volonté suit l’intelligence. Dieu veut son propre bonheur et le bonheur des créatures, et il le veut avec intelligence. Tout ce qui est bon dans les créatures est créé de Dieu. Or il y a le bien substance et le bien ordre. Ensemble. Par rapport à l’ensemble, au terme dernier qui est Dieu comme bien suprême.

Ce bien suprême, qui ressort de l’ordre universel, vient de Dieu.

Dieu est cause de toute chose par son intelligence. Il faut que tout soit disposé dans l’univers avec intelligence, id est avec prévoyance, avec providence.

Donc il y a une providence.

Si Dieu est le principe et le terme de tout, tout doit être ordonné par Dieu; et si Dieu négligeait les détails, il ne serait pas parfait.

Autant Dieu est parfait, autant s’étend son action. Il est infiniment parfait, donc son action s’étend à tout.

Disons de même de sa puissance: ou il n’est pas, ou il est infiniment puissant.

Donc sa puissance s’étnd à tout.

Mais son intelligence et sa puissance sont une seule et même chose. Donc il est infiniment puissant, intelligent et prévoyant. S’il est infiniment prévoyant, sa providence s’étend aux plus petites choses, à tout.

Si Dieu prévoit tout, donc plus de hasard.

Disons que la créature ne peut tout prévoir.

Dieu, cause universelle, ordonne tout.

Egalement la providence universelle, considérant les choses dans leur ensemble, doit accepter certaines choses qui sont des défectuosités au point de vue particulier, qui sont des avantages au point de vue général. Si tous les maux étaient supprimés, beaucoup de bonnes choses le seraient aussi.

Dans la providence il y a deux choses:

La prévoyance des choses ordonnées et l’exécution.

Quant à la prévoyance, Dieu se la réserve; quant à l’exécution, Dieu en confie quelquefois le soin à ses créatures, non par impuissance, mais par générosité.

Dieu impose-t-il la nécessité à toutes les créatures? Non. A quelques-unes, oui, celles qui sont inintelligentes; aux créatures intelligentes il laisse une certaine liberté.

Dieu veut produire toutes les espèces d’êtres. Donc des êtres qui subissent la nécessité, d’autres qui ne la subissent pas.

Mais c’est ici l’honneur de l’âme chrétienne d’accepter librement la volonté paternelle de Dieu. Et quand elle dit: fiat voluntas tua, elle adhère à la providence, perfection de cette adhésion à l’être infini, à l’intelligence, à l’amour, à la justice, à la miséricorde infinie.

Notes et post-scriptum