Aux élèves du collège

1 NOV 1865 Nîmes COLLEGE élèves

La béatitude qui convient spécialement à l’Assomption: « bienheureux ceux qui ont faim et soif de la justice » – Mais pour cela il faut être pur, détruire l’idole de la fausseté.

Informations générales
  • Aux élèves du collège
  • Sur les béatitudes
  • GK 56, pp. 44-45 (notes du P.V. Bailly); coll. dactyl. des écrits du P. Bailly, t. 21, p. 160.
Informations détaillées
  • 1 AMOUR DES AISES
    1 AUGUSTIN
    1 AVARICE
    1 BONHEUR
    1 DOUCEUR
    1 EGOISME
    1 ENSEIGNEMENT DE JESUS-CHRIST
    1 FRANCHISE
    1 JUSTICE
    1 POSSESSION DE DIEU
    1 SOUFFRANCE ACCEPTEE
    1 VERTU DE PAUVRETE
    2 GUERIN, HENRI
  • Elèves du collège
  • COLLEGE élèves
  • le 1er novembre 1865
  • 1 NOV 1865
  • Nîmes
  • Collège de l'Assomption
La lettre

Le P. d’Alzon à la chapelle (d’après un sermon de St Augustin).

Et quum sedisset, accesserunt ad eum discipuli ejus, et aperiens os suum docebat eos, dicens: beati.

Je n’examinerai pas tous les mots de ce texte, je ne m’arrêterai point à cette pensée: quum sedisset, Jésus s’assied pour enseigner, ni à ces paroles: aperiens os suum, pourquoi Jésus ouvre sa bouche pour donner sa doctrine (il faut que nous portions quand même). J’arrive de suite à la sanction de sa doctrine: beati.

Le bonheur, vous le cherchez nécessairement, vous le voulez, etc. Or, ce bonheur qui n’est ni dans les richesses, ni dans autre chose, la vérité même se présentant comme à la porte de son temple sur les lèvres divines de J.C. vient vous les dire: beati pauperes.

Si vous voulez être heureux, bienheureux, vous qui faites du commerce, pour de l’argent, de l’agriculture, pour de l’argent, tout pour de l’argent, tout à fait pauvres, en sorte que si votre père a 50.000 livres de rentes, vous n’en êtes pas tous là, il faudrait lui dire: père, je vous prie de vendre tout ce que vous avez, de donner tout aux pauvres et de n’avoir rien à me laisser.

Mais, pensez-vous, je ne suis pas de votre avis, car si je manque des richesses, je ne me passerai plus mes fantaisies, je n’aime pas être gêné. Et cependant N.S. dit: beati pauperes, si vous voulez être très heureux, n’ayez rien, un peu heureux, ayez peu de chose; un peu moins, alors un peu moins pauvres; et si vous voulez être malheureux, soyez riches.

Et qui persecutionem patiuntur propter justitiam, cela semble ennuyeux de souffrir. M. Guérin.

Mites. Je veux me révolter contre mes parents, contre mes surveillants, mes professeurs; je ne veux que ce petit moi abominable, ce petit moi affreux, écoutez bien, ce petit moi, qui est vous: beati mites.

Mais ce n’est rien d’être persécuté, d’être passif, voilà le vrai beati qui convient à l’Assomption: beati qui esuriunt et sitiunt justitiam, quia ipsi saturabuntur.

Développement de cette pensée.

Pour tout cela il faut être pur. Beati mundo corde, détruire l’idole falsitatis.

Notes et post-scriptum