Aux anciens élèves du collège

19 OCT 1864 Nîmes COLLEGE anciens

Resserrer les liens entre les anciens élèves et faire de leur association une « coterie » influente.

Informations générales
  • Aux anciens élèves du collège
  • Extrait du discours du P. d'Alzon au banquet des anciens élèves de l'Assomption (1864)
  • Banquet des Anciens Elèves de l'Assomption. Année 1864, pp. 7-8.
  • ACR, A 109.
Informations détaillées
  • 1 ANCIENS ELEVES
    1 CHARITE ENVERS LE PROCHAIN
    1 ESPRIT DE L'ASSOMPTION
  • Anciens élèves du collège
  • COLLEGE anciens
  • 19 octobre 1864
  • 19 OCT 1864
  • Nîmes
La lettre

Après ce toast, accueilli par des applaudissements unanimes, et qui traduisait si bien les sentiments de chacun, le R.P. d’Alzon se lève, et, après avoir, en quelques mots, remercié affectueusement le président de ce qu’il a dit pour le fondateur de l’Assomption, il ajoute:

« Je désire, messieurs, appeler votre attention sur un point particulier. On parle beaucoup aujourd’hui de coteries. On forme des coteries. Par les coteries, on s’aide et (passez-moi le mot) on se pousse. Eh! bien, je ne vois pas pourquoi les anciens Elèves de l’Assomption, dont le chiffre va croissant chaque année, et qui forment aujourd’hui, autour de cette table, une réunion encore assez nombreuse, ne formeraient pas aussi une espèce de coterie. Remarquez que, au fond, il y a quelque chose de bon dans les coteries. Oui, je crois que les anciens Elèves de l’Assomption peuvent, en resserrant ainsi, chaque année, les liens qui les unissent, multiplier leur force et leur valeur et se rendre extrêmement utiles les uns aux autres. La fusion que vous avez voulu faire des anciens avec les nouveaux, en admettant à ce banquet les philosophes de cette année, ne peuvent qu’avoir les meilleurs résultats. J’espère donc que bientôt tous les Assomptionistes, d’un bout de la France à l’autre, sauront se distinguer, se retrouver et s’aider. Jetez les yeux sur la liste qui contient vos noms et qualités, et vous verrez l’extension qu’elle a déjà prise. Jugez par là de ce que vous pourriez faire les uns pour les autres, si vous étiez unis par des relations habituelles.

« Un de vos maîtres me disait, ce matin, les résultats d’une statistique qu’il a dressée sur cette liste. L’Assomption a déjà donné 22 prêtres, 28 officiers de terre ou de mer, 40 magistrats ou avocats, 10 administrateurs, etc. etc.

« Eh! bien, si tous ces anciens Elèves se connaissaient, se trouvaient mis en rapport, voyez quelle force vous auriez entre vous! Mais il faut qu’un ancien Elève de l’Assomption, qui rencontre un camarade, ne lui refuse jamais les services qu’on refuserait même quelquefois à un ami. C’est ainsi que vous deviendrez assez forts pour que la valeur et l’influence de chacun soit celle de tous. Il faut bien en venir là. Le P. d’Alzon ne durera pas toujours, il tombera, il disparaîtra; mais les anciens Elèves de l’Assomption continueront son oeuvre. Vous enseignerez à vos successeurs ce que vous aurez appris et fait vous mêmes; et la nouvelle génération, qui déjà commence à grandir dans l’Assomption, n’aura plus qu’à marcher sur les traces de ses aînés ».

Notes et post-scriptum